De nombreux pays ont accéléré vendredi les évacuations de leurs ressortissants de Libye
Au dixième jour de l'insurrection, c'est à un véritable exode que la Tunisie est confrontée, à sa frontière avec la Libye.
Des milliers de Chinois employés dans la construction ferroviaire, le pétrole et les télécommunications ont accosté à Héraklion (Crète), au terme d'une gigantesque opération maritime.
Près de 100.000 Asiatiques, originaires de pays pauvres (Bangladesh, Philippines), sont bloqués en Libye, ont dénoncé des organisations comme le BIT (Bureau international du travail). Ces employés de maison ou ouvriers, venus gagner de l'argent pour envoyer à leurs familles restées au pays sont aujourd'hui livrés a eux-mêmes.
En Thaïlande, les proches de quelque 23.000 employés bloqués en Libye ont appelé à l'aide.
L'Union européenne cherchait jeudi un appui naval militaire pour évacuer ses quelque 6.000 ressortissants encore en Libye, les Etats membres ayant décidé d'activer un mécanisme d'urgence pour mettre en commun leurs ressources.
Vers la Tunisie, ce sont déjà environ 20.000 personnes qui ont fui les violences par la route depuis le 20 février, essentiellement des Tunisiens, des Egyptiens, des Chinois et des Libyens, selon un responsable de la protection civile tunisienne.
Par ailleurs, des centaines d'étrangers fuyant les violences en Libye entrent depuis jeudi en Algérie par voie terrestre via les postes frontaliers de Debdeb, Tarat et Tinalkoum (sud-est algérien), ont rapporté vendredi les médias algériens.
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a estimé au total à plus de 30.000 le nombre de personnes ayant fui la Libye depuis lundi, les plus nombreux étant les Tunisiens et les Egyptiens.
Près d'un million et demi d'Egyptiens et quelque 50.000 Tunisiens travaillaient en Libye.
Une équipe du Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR) est sur place, a indiqué un de ses responsables à Tunis annonçant "une intervention imminente" du Programme alimentaire mondial.
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