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Cuba : mort de Ramon Castro, le frère aîné de Fidel et Raul

Affectueusement surnommé "Mongo" par les Cubains, il est mort à l'âge de 91 ans. Ramon était le deuxième des sept membres de la fratrie Castro.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Ramon Castro, le 29 juin 2007 à la Havane (Cuba).  (ADALBERTO ROQUE / AFP)

Un Castro s'est éteint à Cuba, mais ce n'était pas le plus connu de la fratrie. Ramon Castro, frère aîné de Fidel et Raul Castro toujours resté l'écart de la vie politique cubaine, est mort, mardi 23 février, à l'âge de 91 ans, a annoncé la télévision d'Etat. On ignore pour le moment les causes du décès.

Affectueusement surnommé "Mongo" par les Cubains, Ramon était le deuxième des sept membres de la fratrie Castro et l'aîné des trois frères, âgé de deux ans de plus que Fidel et sept de plus que l'actuel président Cubain, Raul Castro.

Pas de guérilla, mais à l'origine des réformes agricoles

A la différence de ses deux frères cadets, Ramon Castro n'a jamais montré beaucoup d'intérêt pour la politique et il s'est consacré dans sa jeunesse aux études d'agronomie avant de reprendre la gestion de la ferme familiale à Biran, dans la province de Holguin (est du pays). Il n'avait pas, non plus, suivi ses frères dans leur guérilla contre Fulgencio Batista, qui finit par les mener au pouvoir en 1959. Il s'était toutefois démené pour leur fournir hommes, armes et matériel.

Au lendemain de la révolution castriste, Ramon Castro participa à la conception des réformes agricoles, en particulier dans le secteur de l'élevage, dont il devint un expert respecté.

"Je ne ressemble pas à Fidel, c'est lui qui me ressemble"

De caractère affable et jovial, "Mongo" Castro n'a jamais revêtu l'uniforme vert olive mais ces dernières années, sa barbe blanche lui donnait des faux airs du père de la révolution cubaine. "Je ne ressemble pas à Fidel, c'est lui qui me ressemble puisque je suis le plus vieux", aimait-il souvent plaisanter. Preuve de son humour, après le retrait du pouvoir de Fidel en 2006 pour raisons de santé, il ne craignait pas non plus de prophétiser malicieusement une guérison par la grâce des "saints socialistes"

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