Corée du Sud : l'homme soupçonné d'avoir poignardé le leader de l'opposition voulait "l'empêcher de devenir président"

Le chef du Parti démocrate, Lee Jae-myung, avait été poignardé au cou le 2 janvier, lors d'un déplacement dans la ville portuaire de Busan.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le leader du Parti démocrate sud-coréen, Lee Jae-myung, s'adresse à la presse à sa sortie de l'hôpital, le 10 janvier 2023, à Séoul. (JUNG YEON-JE / AFP)

La tentative de meurtre contre le leader de l'opposition sud-coréenne avait été méticuleusement planifiée par le suspect, a annoncé la police sud-coréenne, mercredi 10 janvier. Le chef du Parti démocrate avait été poignardé au cou le 2 janvier, lors d'un déplacement dans la ville portuaire de Busan, par un homme qui s'est approché de lui en se faisant passer pour un de ses partisans. Lee Jae-myung, 60 ans, a été opéré en urgence d'une blessure au cou, mais il s'est bien rétabli et a quitté l'hôpital mercredi.

"Le suspect a décidé de tuer Lee Jae-myung pour l'empêcher de devenir président", a déclaré à la presse le chef de la police de Busan, affirmant que l'homme avait planifié l'attaque depuis des mois. Il avait acheté le couteau utilisé lors de l'attaque en avril et avait suivi le responsable politique à cinq reprises depuis juin, se déguisant en partisan et attendant l'occasion de frapper. La police a déclaré que le suspect avait agi par "conviction politique".

Lors de l'élection présidentielle de 2022, Lee Jae-myung avait été battu de justesse par le conservateur Yoon Suk-yeol. Il pourrait se présenter à nouveau à la présidentielle de 2027, et de récents sondages indiquent qu'il reste un candidat de poids. La politique est extrêmement conflictuelle en Corée du Sud, où les agressions de personnalités politiques de premier plan sont fréquentes et où plusieurs anciens présidents ont été emprisonnés après leurs mandats, à la suite d'enquêtes lancées par leurs rivaux.

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