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Les deux Corées défendent ensemble un sport ancestral à l'Unesco, une première

La Corée du Nord et la Corée du Sud, séparés depuis 1945, ont engagé avec succès une démarche commune pour faire classer la lutte coréenne au patrimoine immatériel de l'Unesco. 

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
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Une compétition de lutte coréenne à Andong (Corée du Sud), le 19 novembre 2018.  (ED JONES / AFP)

C'est une première dans l'histoire des deux Corées. La Corée du Nord et la Corée du Sud ont engagé avec succès une démarche commune pour faire classer la lutte coréenne au patrimoine immatériel de l'Unesco, a annoncé cette organisation des Nations unies, lundi 26 novembre.

Le comité ah hoc a accepté d'inscrire ce sport traditionnel, appelé "Ssirum" en Corée du Nord et "Ssireum" en Corée du Sud, sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, en réponse à cette demande conjointe des deux pays séparés depuis 1945. Ce sport existait déjà en 200 avant J.C. Il est encore pratiqué dans toute la péninsule coréenne, lors de fêtes liées au rythme des saisons et fait l'objet de compétitions internationales souvent télévisées.

Ce classement sur candidature conjointe constitue un premier pas historique sur le chemin de la réconciliation inter-coréenne.

Audrey Azoulay, directrice générale de l'Unesco

"Il nous rappelle le pouvoir extraordinaire du patrimoine culturel comme vecteur de paix et trait d’union entre les peuples", a ajouté l'ancienne ministre de la Culture. "C’est la victoire du temps long et des liens profonds des deux côtés de la frontière inter-coréenne."

Un rapprochement envisagé

Les relations entre les deux Corées se sont tendues, après les essais d'armes nucléaires et de missiles balistiques de Pyongyang l'an dernier, avant de s'apaiser grâce aux pourparlers engagés en juin entre les dirigeants américain et nord-coréen.

Pyongyang et Séoul envisagent même un rapprochement, laissant entrevoir la possibilité d'une forme de réunification entre les deux pays.

"On est à un moment où les sanctions étant toujours là, on ne peut avancer sur les questions économiques pures et beaucoup de choses sont encore bloquées", explique-t-on à l'Unesco. "Les domaines de l'Unesco ne faisant pas partie de ces sanctions, on peut vraiment avancer tout de suite de manière forte." 

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