Haut-Karabakh : Paris appelle Moscou à lever les "ambiguïtés" sur le cessez-le-feu et le rôle de la Turquie
"Ce cessez-le-feu là était indispensable pour sauver des milliers de vies (...). Mais il y a des ambiguïtés", a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, en référence à l'accord conclu entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie sous l'égide de la Russie.
Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a appelé mardi 17 novembre la Russie à lever les "ambiguïtés" entourant le cessez-le-feu conclu au Haut-Karabakh, notamment sur le rôle de la Turquie et sur le retrait des combattants étrangers.
"Ce cessez-le-feu là était indispensable pour sauver des milliers de vies (...). Mais il y a des ambiguïtés", a-t-il lancé à l'Assemblée nationale, en référence à l'accord conclu entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie sous l'égide de la Russie.
Une nouvelle réunion mercredi
"Il faut lever les ambiguïtés sur les réfugiés, sur la délimitation du cessez-le-feu, sur la présence de la Turquie, sur le retour des combattants, sur le début de la négociation sur le statut du Haut Karabakh", a-t-il dit en précisant que ces points seraient abordés lors d'une réunion des coprésidents du groupe de médiateurs dit "de Minsk" (France, Russie et Etats-Unis) mercredi 18 novembre à Moscou.
Le cessez-le-feu conclu le 9 novembre souligne le rôle déterminant de la Russie dans son pré carré caucasien, ainsi qu'une influence croissante de la Turquie, soutien de Bakou, dans la région et des Occidentaux en perte de vitesse.
Après avoir armé et soutenu l'Azerbaïdjan face à l'Arménie, la Turquie sera associée aux opérations de maintien de la paix, même si les contours de son rôle restent flous et devront être négociés avec Moscou. Ankara est notamment accusé d'avoir soutenu Bakou en convoyant dans la zone de conflit des rebelles islamistes proturcs de Syrie, dont le devenir pose question.
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