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Chris Christie, étoile montante des républicains... pour 2016 ?

Gouverneur du New Jersey depuis 2010, Chris Christie a été facilement réélu mardi, avec 60% des voix, dans un Etat majoritairement démocrate. De là à le voir comme le sauveur du parti républicain, au plus bas dans les sondages, il n'y a qu'un pas... que certains ont franchi dans la perspective de la présidentielle de 2016.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Mike Segar Reuters)

Il y a, d'un côté, la victoire écrasante d'un démocrate à New York, Bill de Blasio. De l'autre, il y a la réélection triomphale d'un républicain, comme gouverneur du New Jersey. Les deux scrutins n'ont sans doute pas la même valeur... aujourd'hui. Mais demain ?

Car la réélection du gouverneur Chris Christie a fait braquer les projecteurs sur l'itinéraire d'un homme charismatique, que certains dans le parti verraient déjà bien comme le prochain candidat à la Maison Blanche. Rien de moins. Christie peut "sauver notre parti" , disait dimanche dernier Mitt Romney, le candidat républicain malchanceux de 2012. "Christie se détache comme l'une des lumières les plus fortes du parti" .

Jusqu'ici, le principal intéressé a préféré éluder. Ce qui est sûr, c'est que Chris Christie est une étoile montante du parti - au plus bas dans les sondages, après la récente crise du budget, le shutdown. Et que le même Christie a au passage égratigné ses collègues de Washington, leur recommandant de regarder ce qui se passe dans son Etat.

Un républicain dans un Etat démocrate

Son Etat, le New Jersey, vote plutôt démocrate. Ce qui ne l'a pas empêché de réélire un gouverneur républicain. Pire, Chris Christie a même progressé chez les femmes, les Hispaniques et les Noirs, trois groupes que son parti a bien du mal à séduire au niveau national.

Ce qui a séduit chez Christie, c'est son énergie et son charisme. Peu après l'ouragan Sandy, il est aux côtés du président Obama, sur les côtes ravagées de son Etat. En janvier dernier, il étrille la majorité républicaine à la Chambre des représentants pour avoir traîné à voter l'aide aux victimes de Sandy. Fin mai, il est encore avec Obama, venu saluer les progrès de la reconstruction sur les côtes. A chaque fois, l'aile dure de son parti s'étrangle, mais sa popularité grimpe.

Certains auraient bien aimé qu'il se lance dans la course à la Maison Blanche en 2012, mais il avait décliné. Ce qui ne l'avait pas empêché d'être l'un des orateurs phare à la convention républicaine, l'an dernier. 

Ces derniers jours, il a un peu évolué. Sa réélection, estimait-il, enverrait un message dépassant son seul Etat. "Je ne m'y prépare pas, mais je pense que c'est inévitable" .

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