New York, Paris, Francfort, Londres... Les Bourses dévissent après la deuxième dévaluation du yuan
Les marchés boursiers dans leur ensemble ont réagi avec une grande nervosité à la deuxième dévaluation du yuan annoncé mercredi.
La nouvelle dévaluation du yuan suscite des craintes sur les marchés. Mercredi 12 août, Pékin (Chine) a encore abaissé fortement le niveau de référence de sa monnaie, après l'avoir déjà fait la veille de façon inattendue. La monnaie chinoise est ainsi tombée à son plus bas niveau depuis quatre ans face au dollar.
Les marchés boursiers dans leur ensemble ont réagi avec une grande nervosité à cette manœuvre. Et pour cause, la banque centrale chinoise avait averti mardi que cette soudaine baisse du niveau du yuan était "une action unique" et ne se répéterait pas. Petit tour des places financières :
A New York, le Dow Jones et le Nasdaq s'écroulent
Wall Street a nettement baissé mercredi, les deux dévaluations coup sur coup du yuan poussant les investisseurs à s'inquiéter de la gravité du ralentissement de l'économie chinoise. Le Dow Jones a perdu 1,40% et le Nasdaq 1,54%. Dans l'après-midi, l'indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, cédait 244,46 points à 17 158,25 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 77 45 points à 4 959,34 points. Le S&P 500, un indice élargi particulièrement surveillé par les investisseurs, reculait lui de 1,32%, soit 27,43 points, à 2 056,64 points.
A Paris, le CAC 40 dévisse de 3,40 %
Mercredi, l'indice CAC 40 a perdu 173,60 points à 4 925,43 points, dans un volume d'échanges plus étoffé que les derniers jours de 5,3 milliards d'euros. Soit un recul de 3,40%. La veille, la Chine avait déjà provoqué un recul de 1,86% du marché parisien. La cote parisienne a flanché dès l'ouverture et s'est enfoncée de plus en plus au fil de la séance.
Sur le marché parisien, quasiment toutes les valeurs du CAC 40 ont reculé et les entreprises exposées à la Chine étaient comme la veille les plus sanctionnées. Ainsi, le secteur automobile a subi une forte pression, à l'image de Renault (-3,87% à 81,56 euros), PSA Peugeot Citroën (-4,94% à 16,83 euros). Le luxe a aussi beaucoup souffert, LVMH perdant par exemple 5,46% à 155,85 euros.
A Francfort, -3,27% pour le Dax
La Bourse de Francfort a fait quant à elle une chute de plus de 3%. Le Dax, qui avait déjà chuté de 2,68% mardi, a abandonné sur la séance de mercredi 3,27% à 10 924,61 points. L'indice des valeurs moyennes MDax a connu un sort comparable, avec un repli marqué de 2,84% à 20 234,60 points.
Nettement dans le rouge dès le début de la séance, la place francfortoise a encore davantage creusé ses pertes au moment de l'ouverture en forte baisse de Wall Street, passant sous la barre des -3%.
A Londres, le FTSE-100 perd 1,40 %
A la City, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 93,35 points ou 1,40% par rapport à la clôture de la veille, à 6 571,19 points. Certaines valeurs ont particulièrement souffert de la dévaluation de la monnaie chinoise. Le groupe de luxe Burberry, qui réalise une grande part de ses ventes en Chine, a par exemple perdu 3,52% de sa valeur.
La tentative de rebond du pétrole à New York a profité aux valeurs pétrolières : BP a pris 0,81% à 383,60 pence et l'action A de Royal Dutch Shell 0,56% à 1877,50 pence. L'exploitant de mines d'or Randgold a fini en tête de l'indice, porté par la hausse du prix du métal jaune: l'action a progressé de 5,41% à 4 166 pence.
A Bruxelles, une seule valeur en hausse
En Belgique, l'indice Bel 20 des valeurs vedettes a perdu 3,03% à 3 637,13 points après avoir cédé 1,53% la veille. L'assureur néerlandais Delta Lloyd, qui avait vu son action dégringoler de plus de 20% mardi, a continué à creuser ses pertes en abandonnant encore 8,17%. Une seule des valeurs vedettes belges a terminé en hausse : il s'agit du service postal bpost, qui a gagné 0,24% à 22,66 euros.
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