Le monde entier cherche le MH370
Il a quitté Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie, le 8 mars 2014, pour un vol de six à sept heures. Au bout d’une heure, il a disparu des écrans radars et depuis, tous les pays du monde recherchent cet avion.
Les zones de recherches ont couvert toutes les directions, même les plus improbables. Elles vont de la mer de Chine, au large du Vietnam, où il aurait été «capté» une dernière fois, à l’océan Indien, à 2000 kilomètres des côtes Australiennes, où sa présence en sens inverse de sa route prévue, est totalement incompréhensible et soulève plusieurs autres questions. D'immenses étendues d’eau sont scrutées par tous les moyens possibles, en allant du satellite au bateau en passant par les avions et les radars. Et les vies des deux pilotes sont passées au crible.
Les autorités malaisiennes se perdent en conjectures et les familles des personnes disparues ne savent plus à qui demander des renseignements sur leurs proches. Sur les 239 passagers, il y avait 153 Chinois.
Les responsables malaisiens ont beau mener des réunions d’information dans un hôtel de la capitale chinoise, les manifestations de colère des familles (vidéo) succèdent aux doutes exprimés quant à la véracité de ce qui leur est dit. Des invectives émaillent ces rassemblements où la police s'interpose pour protéger les intervenants malaisiens. «Nous n’en pouvons plus ! On nous propose seulement de l’argent en compensation afin que nous partions, mais nous, nous perdons notre famille», crie une femme avant d'ajouter : «Ici, nous sommes en Chine ! Nous continuerons à attendre et nous ne partirons pas !»
Certaines familles sont également venues à Kuala Lumpur pensant avoir des informations plus précises en étant plus proches des enquêteurs. Las! L’angoisse reste la seule chose tangible au milieu des fausses pistes et des hypothèses qui s’effondrent à peine énoncées. Là aussi, cris et pleurs sont le lot des responsables malaisiens. La police malaisienne en arrive même à évacuer manu militari des femmes jugées trop véhémentes.
Dernier couac en date, des familles de disparus, mais aussi des responsables des autorités et du gouvernement travaillant sur l’affaire, ont dû laisser leur place d’hôtel au profit des équipes et des fans de F1. Même les conférences de presse devront se tenir ailleurs. A leur décharge, ces hôtels avaient été réservés de longue date en vue du grand prix de Malaisie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.