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La femme de l'ex-président d'Interpol arrêté en Chine poursuit l'organisation

Elle souhaite faire reconnaître une "complicité" de l'organisation internationale de police criminelle dans l'arrestation de son mari.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Meng Hongwei, l'ancien président d'Interpol, à Singapour, le 4 juillet 2017. (ROSLAN RAHMAN / AFP)

L'épouse de l'ex-président d'Interpol Meng Hongwei, détenu aujourd'hui en Chine, a déposé un recours devant la Cour permanente d'arbitrage (CPA) de La Haye. Son objectif : tenter de faire reconnaître une "complicité" de l'organisation policière dans l'arrestation de son mari. Interpol "a échoué à protéger et à venir en aide à ma famille, et a été complice des actions injustifiées de son pays membre, la Chine", accuse-t-elle dans un communiqué transmis à l'AFP, lundi 8 juillet.

Dans une réaction transmise à l'AFP, l'organisation de coopération policière internationale, basée à Lyon, a jugé "infondées" ces poursuites lancées le 26 avril, en regrettant qu'elles aient été rendues publiques. "Interpol réfute fermement toute allégation (....) de complicité ou implication dans les actions de la Chine", a-t-elle.

Une disparition subite en septembre 2018

L'ex-président d'Interpol Meng Hongwei, 65 ans, qui était aussi vice-ministre de la Sécurité publique dans son pays, s'était subitement volatilisé en septembre 2018, ne donnant pas de nouvelles après avoir quitté Lyon. Au bout d'une dizaine de jours, Pékin avait annoncé qu'il avait été arrêté en Chine, soupçonné d'avoir reçu des pots-de-vin. Interpol avait alors pris acte de sa démission reçue par courrier, sans émettre de protestation, affirmant ne pouvoir s'opposer à cette décision "souveraine".

Depuis, Hongwei Meng est en détention. Il a plaidé coupable pour corruption le mois dernier lors de son procès à Pékin. Restée en France, où elle a obtenu l'asile début mai, Mme Meng estime que les autorités chinoises n'ont pas présenté "quelque preuve que ce soit à l'appui de leurs allégations".

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