Londres propose des visas plus longs à des millions de Hongkongais qui veulent échapper à la répression chinoise
Les titulaires d'un passeport britannique d'outre-mer pourront postuler pour un titre de séjour au Royaume-Uni, qui leur donnera le droit d'y vivre et d'y travailler pendant cinq ans.
Une porte de sortie possible. Des millions de Hongkongais vont pouvoir, à partir de dimanche 31 janvier, demander de nouveaux visas leur permettant de demeurer plus longtemps au Royaume-Uni puis de prétendre à la naturalisation.
Les titulaires d'un passeport britannique d'outre-mer (British National Overseas, BNO) et leurs proches seront en mesure de postuler en ligne pour un titre de séjour au Royaume-Uni qui leur donnera non seulement le droit d'y vivre, mais aussi celui d'y travailler pendant cinq ans. A terme, ils pourront demander la citoyenneté. Ils n'avaient jusqu'ici le droit de visiter le Royaume-Uni que pour six mois, sans pouvoir y travailler.
Répression chinoise à Hong Kong
Cette réforme est une façon pour l'ex-puissance coloniale de permettre à ceux qui le veulent d'échapper à la répression chinoise à Hong Kong. Cette décision intervient après la décision de Pékin, l'été dernier, d'imposer à sa région semi-autonome une loi draconienne sur la sécurité nationale afin de dissuader toute forme de dissidence, après la mobilisation populaire massive de 2019.
Le Royaume-Uni a accusé la Chine de renier son engagement, pris avant la rétrocession de Hong Kong en 1997, de préserver les libertés et l'autonomie du territoire pendant au moins un demi-siècle. Londres a mis en avant son devoir moral de voler au secours de son ancienne colonie.
"Nous honorons nos liens profonds, historiques et amicaux avec le peuple de Hong Kong, et nous défendons les libertés et l'autonomie."
Boris Johnsondans un communiqué
Cette réforme a provoqué l'ire de la Chine, qui a annoncé qu'elle ne reconnaîtrait plus en tant que document d'identité les passeports BNO, qui sont hérités de la rétrocession. Une décision symbolique car les Honkongais utilisent généralement leur carte d'identité locale pour quitter le territoire. Pékin s'est dit prêt à "d'autres mesures", faisant craindre que les autorités ne cherchent à empêcher les Hongkongais de partir.
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