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Hong-Kong : quatre mois après le début de la contestation, des divisions apparaissent chez les manifestants

Quatre mois après les premières manifestations, les protestataires hongkongais se divisent sur la stratégie à adopter pour poursuivre leur combat.

Article rédigé par franceinfo, Dominique André
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des militants pro-démocratie rassemblés dans un centre commercial du district de Sha Tin, le 12 octobre 2019.  (DALE DE LA REY / AFP)

A Kowloon et dans les Nouveaux Territoires, quartiers populaires de Hong-Kong et fiefs des manifestants les plus radicaux, l'avenir du mouvement de contestation fait l'objet de discussions et de débats. Après quatre mois de manifestations anti-gouvernementales et d'affrontements violents avec la police ces dernières semaines, des divisions apparaissent dans ce mouvement où il n'a pas de véritables chefs mais des groupes ou des individus seuls comme ce jeune employé au visage fatigué.

Lutter différemment pour garder le soutien de la population

Il le reconnaît, il a commis des violences. Et après quatre mois passés à battre le pavé il a décidé de lutter différemment pour que le mouvement garde le soutien de la population. "Les manifestants continueront d’aller manifester. Ceux qui sont en première ligne essaieront d'augmenter la pression sur le gouvernement pour ne pas les laisser gagner du terrain. Avec les manifestants pacifiques, on fera des manifestations comme par exemple des chaînes humaines dans la rue pour attirer l’attention du plus grand nombre. Ces deux catégories de manifestants ont le même objectif final, c'est de se battre pour leurs objectifs communs."

"Il y a une frange qui devient de plus en plus radicale"

La division du mouvement c'est le risque analyse Jean-Pierre Cabestan, professeur de sciences politiques à l’université baptiste de Hong-Kong. "Le mouvement s'est radicalisé, il est devenu beaucoup plus violent. La crainte pour le mouvement c'est le pourrissement parce qu'il y a une frange qui devient de plus en plus radicale, qui s'en est pris à un certain nombre d'équipements, d'institutions et une partie du mouvement qui s'inquiète de cette dérive et aimerait revenir à une stratégie beaucoup plus pacifique ou de désobéissance civile, sans attaque contre les personnes et notamment les policiers." 

C'est un mouvement qui est en train de se diviser et je pense que Pékin et la police de Hong-Kong ont intérêt à cette division

Jean-Pierre Cabestan, professeur de sciences politiques

franceinfo

Le week-end sera donc un test. Des rassemblements non-violents sont annoncés ici et là, il est bien difficile de savoir si la contestation va se poursuivre et sous quelle forme. Les jeunes militant pro-démocratie espèrent toujours un soutien international. 

Quelle suite à donner au mouvement de contestation hongkongais ? Un reportage de Dominique André.

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