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Hong Kong ne veut plus être la capitale de la kétamine

Surnommée la capitale de la kétamine, Hong Kong lutte pour endiguer l'addiction croissante à cette drogue abondante et à bas prix, venue de Chine continentale.
Article rédigé par Valerie Kowal
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Hong Kong, saisie de kétamine, le 1er juin 2012. (AFP)

La consommation de cette drogue est devenue si courante à la fin des années 2000 qu'elle a valu à Hong Kong le surnom de capitale mondiale de la kétamine. En 2009, le territoire comptait plus de 5000 consommateurs connus, la plupart des jeunes issus de la classe moyenne. La drogue importée de Chine est toujours populaire, car facile à consommer discrètement et bon marché.

Selon Alfred Mak, criminologue à l'université de Hong Kong, «la kétamine est beaucoup moins chère que les autres drogues, en particulier si on la compare avec l'héroïne, l'ecstasy ou la cocaïne». La kétamine peut aussi avoir des conséquences physiques dévastatrices. Un médecin a découvert qu'elle pouvait réduire la taille de la vessie et rendre certains toxicomanes incontinents.

Le docteur Peggy Chu, urologue au Tuen Mun Hospital, explique ainsi les dangers d'une désociabilisation pour les consommateurs: «Ca affecte leur vie sociale. Ils ne peuvent plus avoir de bonnes relations avec quelqu'un qui ne consomme pas cette drogue. Ils sont obligés de retourner vers leurs amis accros... C'est un cercle vicieux.»

La lutte des autorités hong-kongaises ne cesse de s'accroître contre ce fléau pour protéger la jeune génération et de nombreux centres de désintoxication ont vu le jour ces dernières années.

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