Économie : les États-Unis ne sont pas les seuls à bloquer des OPA
Les États-Unis ont bloqué l'OPA du géant chinois Alibaba sur l'entreprise américaine MoneyGram. Ailleurs dans le monde, des exécutifs, des présidents bloquent-ils des OPA ? Jean-Paul Chapel apporte des éléments de réponse.
Alors que l'administration américaine s'est opposée à une OPA du géant chinois Alibaba sur l'entreprise MoneyGram, l'Allemagne est en train de bloquer un rachat dans le secteur aéronautique. "C'est un conglomérat chinois qui tente de mettre la main sur un équipementier germanique", explique le journaliste Jean-Paul Chapel, qui intervient en direct sur le plateau du journal de 20 heures. "Berlin, traumatisé par plusieurs raids chinois, a brandi son dispositif anti-OPA qui protège les secteurs stratégiques comme la sécurité."
En France, un arsenal très dissuasif
Ce n'est pas le seul exemple. L'an dernier, les Pays-Bas ont bloqué une OPA d'un chimiste américain sur le numéro 1 mondial de la peinture, un fleuron industriel du pays. En 2016, c'est l'Australie qui s'est opposée à la prise de contrôle par un chinois du réseau électrique de Sydney et de sa région. En France, les étrangers ne se risquent pas à une OPA hostile qui déplairait au gouvernement, parce que notre pays dispose d'un arsenal très dissuasif. Un droit de veto créé par Dominique de Villepin et renforcé par Arnaud Montebourg. La France peut même invoquer la sauvegarde de l'emploi pour bloquer une OPA.
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