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Chine : divorcer puis se remarier pour éviter la taxe

Pour contenir la spéculation immobilière, Pékin a adopté en 2013 une loi prévoyant une taxe à la vente. Mais depuis, les Chinois ont trouvé la faille en se mariant deux fois. Un mariage, c’est peut être bien. Deux, c’est encore mieux pour échapper au fisc.
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Mariages collectifs à Shenyang le 2 août 2014 à l'occasion du Qixi Festival ( fête de l'amour)  (Reuters/Stringer)

En Chine, le remariage d’un même couple est la grande tendance depuis 2013.
C’est la conséquence d’une nouvelle législation qui impose aux propriétaires de payer 20 % sur les plus-values à la vente de leur résidence secondaire. 
Mais lorsqu’un couple possède deux biens immobiliers, il peut divorcer, se partager les deux propriétés et en revendre au moins une sans impôt.
 
Un divorce qui rapporte gros
Le nouveau texte de loi a ainsi provoqué une avalanche de faux divorces dans plusieurs métropoles chinoises précise le quotidien China Daily 
Des séparations qui permettent parfois d’économiser des dizaines de milliers d’euros. Certains couples invitent même enfants et parents à assister à la signature des papiers du divorce.

Un mariage averti en vaut deux
Une fois qu'ils ont échappés à la taxe foncière, les couples divorcés se redisent «oui». Les mises en garde officielles contre les «divorces d'opportunités» sont restées sans effet.

En 2014, le nombre de remariages a doublé à Shanghai. Plus de 17.000 couples divorcés se sont remariés alors qu’ils n’étaient que 8000 avant la réforme fiscale.

Le même phénomène a été constaté dans plusieurs métropoles chinoises notamment à Jiangsu où 25.000 couples divorcés se sont à nouveaux unis l’an dernier pour le meilleur et... sans la taxe.  

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