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Caracas suspend 24 radios et télévisions

Le gouvernement du président vénézuélien Hugo Chavez a retiré leur concession à 34 radios et télévisions
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
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Protestation contre la décision du gouvernement de fermer la radio privée CNB, à Caracas, le 1er août 2009. (© AFP/THOMAS COEX)

Le gouvernement du président vénézuélien Hugo Chavez a retiré leur concession à 34 radios et télévisionsLe gouvernement du président vénézuélien Hugo Chavez a retiré leur concession à 34 radios et télévisions

Elles ont suspendu leurs émissions samedi matin après avoir reçu des instructions de la Commission nationale des télécommunications.

200 autres stations ont aussi été menacées de fermeture, ce qui relance la polémique sur les atteintes à la liberté d'expression au Venezuela. Des centaines de personnes ont protesté devant les sièges des stations.

"Non à la censure", "Peuple, ouvre les yeux, c'est une dictature", proclamaient des pancartes devant le siège à Caracas du groupe de radios CNB, l'un des médias suspendus. Le réseau CNB, qui comprend cinq radios d'information, se montrait critique à l'égard du président vénézuélien.

"Nous assistons au plus important dispositif de restrictions à la liberté d'expression jamais mis en place au Venezuela, sans précédent en période de démocratie", a déclaré à l'AFP Carlos Correa, directeur de l'organisation non-gouvernementale de défense de la liberté d'expression, Espacio Público.

Le directeur de la Commission nationale des télécommunications (Conatel), Diosdado Cabello, a réfuté toute censure, justifiant le retrait des concessions par des raisons technico-administratives. Selon lui, les fréquences seront redistribuées à des personnes qui attendent depuis longtemps de pouvoir émettre.

Si le gouvernement prépare une série de réformes visant, selon certains, comme le journaliste Vladimir Villegas, ancien directeur de la télévision publique VTV, à "démocratiser" un secteur encore aujourd'hui très concentré, les médias privés estiment pour leur part que ces réformes aboutiraient à renforcer l'emprise de l'Etat sur l'information.

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