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Burundi : rencontre avec l'homme le plus recherché du pays

Le journaliste Jean-Baptiste Bireha a quitté son pays mercredi après avoir été témoin de l’assassinat de Zedi Feruzi, l’un des leaders de l’opposition. Il a lui-même été laissé pour mort.
Article rédigé par Antoine Giniaux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Jean-Baptiste Bireha sur son lit d'hôpital © RFI | David Thomson)

 La balle qui a traversé sa poitrine a laissé une cicatrice, à peine refermée, et sur son dos, les pansements cachent les traces des éclats de grenade. C’est dans une petite chambre au fond d’un dispensaire que Jean-Baptiste Bireha nous attend. Depuis samedi soir, le journaliste de Bonesha FM se cache, change de maison ou d’hôpital plusieurs fois par jour, traverse les quartiers de Bujumbura déguisé en femme, aidé par des amis : 

 

"Je suis dans une situation très critique, parce que je n'ai pas pu avoir accès à des médecins, parce que on avait peur qu’on puisse venir nous achever"

 

Burundi : rencontre avec l'homme le plus recherché du pays - reportage Antoine Giniaux

Car avant de prendre la fuite, juste après le drame, Jean-Baptiste Bireha a parlé à l'AFP sur les lieux du drame à côté du corps de Zedi Feruzi. Une courte déclaration dans laquelle il accusait les policiers de la garde présidentielle d’avoir organisé l’attaque. Et qui a fait de lui l’homme le plus recherché de la ville.

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Pourtant avant de quitter le pays, il veut faire entendre sa voix. Il maintient ses déclarations, accuse la police, et une partie des militaires :

"J'ai pu reconnaître les tenues qu'ils portaient. C'étaient des policiers de la garde. A côté de nous il y avait des militaires. Ils n'ont pas bougé". 

 

Le journaliste se redresse sur son lit, explique qu’il part pour le Rwanda. Mais qu’il va rester attentif à la situation du Burundi.

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