Cet article date de plus d'onze ans.
Une ville d'Amazonie lutte contre la déforestation
Au nord du Brésil, Sao Felix de Xingu tourne la page de la déforestation. L'industrie bovine, qui a occupé une grande partie du territoire et causé une bonne partie de ce désastre écologique, est désormais sous surveillance.
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«Ils nous disaient que c'était le meillleur endroit où vivre», se souvient Luiz Martins Neto, qui s'est installé dans cette petite localité du nord du Brésil en 1989. Un endroit considéré à l'époque comme un eldorado avant de tourner le dos à la déforestation. «A l'époque, plus tu déforestais, meilleure était ta vie et plus vastes étaient les terres», dit-il en évoquant l'époque de l'occupation de la plus grande forêt du monde à son apogée sous la dictature entre 1964 et 1985.
Aujourd'hui, Luiz participe à un projet modèle agricole exploitant les terres déjà déboisées sans toucher à la forêt. Il doit aussi replanter des arbres pour se mettre en conformité avec le nouveau code forestier de 2012, qui contraint chaque propriété privée à conserver 80% de forêt.
L'histoire de Luiz ressemble à celle de beaucoup d'autres à Sao Felix de Xingu, immense municipalité qui abrite 90.000 habitants sur une superficie similaire à celle du Portugal. La région est pour moitié constituée de réserves, mais elle abrite également des élevages extensifs, avec 2 millions de têtes de bétail recensées, et fait l'objet de convoitises des multinationales minières.
«L'entrée de l'homme blanc a été comme le courant d'un fleuve : il avance, il avance, sans jamais reculer«, déclare Amaury Bepnhoti, membre de l'ethnie indigène Kayapo, dont le territoire a subi les affres du déboisement. «Sao Felix da Xingu était le champion de la déforestation. En 2008, le gouvernement a publié une liste des municipalités où l'on déboisait le plus, et nous avions été classé numéro 1. Mais aujourd'hui, nous sommes ceux qui avons le plus réduit la déforestation, passant de 2500 km² en 2000 à 169 km² l'année dernère», se réjouit le maire Joao Cleber.
Il y a 5 ans, sous la pression internationale, le gouvernement s'est mis à pénaliser les municipalités les plus gourmandes ainsi que les entreprises acquéreuses de terrains déboisés.
«La pression sur les municipalités et l'industrie a été fondamentale parceque celà a mené à un pacte contre la déforestation» entre les producteurs de viande, les mairies et les agriculteurs, explique Ian Thompson, directeur du programme Amazonie de l'ONG The Nature Conservancy.
Aujourd'hui, Sao Felix est le théâtre d'un véritable boom du cacao, une culture endémique qui pourrait devenir la planche de salut de la forêt car cet arbuste doit être planté à l'ombre d'arbres feuillus.
Un de ces projets, financé par le géant agricole américain Cargill, a converti 100 fermiers en petits producteurs. «Cargill est intéressé par une production durable en grande quantité. Cela nous garantit un revenu tout en récuprant des zones dégradées», explique Ilson Martins, président de la coopérative de cacao Cappru.
Garantir une source de revenus aux 25 millions d'habitants d'Amazonie tout en préservant le milieu naturel constitue un véritable défi. La déforestation en Amazonie brésilienne qui a culminé à 27.772 km² en 2004 ( l'équivalent du territoire de l'Albanie) a chuté à 4571 km² en 2012. Le pays a désormais atteint 76% de son objectif de réduction de déboisement.
Aujourd'hui, Luiz participe à un projet modèle agricole exploitant les terres déjà déboisées sans toucher à la forêt. Il doit aussi replanter des arbres pour se mettre en conformité avec le nouveau code forestier de 2012, qui contraint chaque propriété privée à conserver 80% de forêt.
L'histoire de Luiz ressemble à celle de beaucoup d'autres à Sao Felix de Xingu, immense municipalité qui abrite 90.000 habitants sur une superficie similaire à celle du Portugal. La région est pour moitié constituée de réserves, mais elle abrite également des élevages extensifs, avec 2 millions de têtes de bétail recensées, et fait l'objet de convoitises des multinationales minières.
«L'entrée de l'homme blanc a été comme le courant d'un fleuve : il avance, il avance, sans jamais reculer«, déclare Amaury Bepnhoti, membre de l'ethnie indigène Kayapo, dont le territoire a subi les affres du déboisement. «Sao Felix da Xingu était le champion de la déforestation. En 2008, le gouvernement a publié une liste des municipalités où l'on déboisait le plus, et nous avions été classé numéro 1. Mais aujourd'hui, nous sommes ceux qui avons le plus réduit la déforestation, passant de 2500 km² en 2000 à 169 km² l'année dernère», se réjouit le maire Joao Cleber.
Il y a 5 ans, sous la pression internationale, le gouvernement s'est mis à pénaliser les municipalités les plus gourmandes ainsi que les entreprises acquéreuses de terrains déboisés.
«La pression sur les municipalités et l'industrie a été fondamentale parceque celà a mené à un pacte contre la déforestation» entre les producteurs de viande, les mairies et les agriculteurs, explique Ian Thompson, directeur du programme Amazonie de l'ONG The Nature Conservancy.
Aujourd'hui, Sao Felix est le théâtre d'un véritable boom du cacao, une culture endémique qui pourrait devenir la planche de salut de la forêt car cet arbuste doit être planté à l'ombre d'arbres feuillus.
Un de ces projets, financé par le géant agricole américain Cargill, a converti 100 fermiers en petits producteurs. «Cargill est intéressé par une production durable en grande quantité. Cela nous garantit un revenu tout en récuprant des zones dégradées», explique Ilson Martins, président de la coopérative de cacao Cappru.
Garantir une source de revenus aux 25 millions d'habitants d'Amazonie tout en préservant le milieu naturel constitue un véritable défi. La déforestation en Amazonie brésilienne qui a culminé à 27.772 km² en 2004 ( l'équivalent du territoire de l'Albanie) a chuté à 4571 km² en 2012. Le pays a désormais atteint 76% de son objectif de réduction de déboisement.
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