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Présidentielle au Brésil : polémique autour de barrages filtrants retenant les électeurs

Plus de 500 barrages filtrants visant à contrôler des autocars avaient été enregistrés à la mi-journée dans tout le pays, selon un média brésilien. La gauche a crié au scandale.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Un homme et une femme marchent dans les rues de Brasilia, le 30 octobre 2022 au Brésil. (EVARISTO SA / AFP)

La polémique enfle au Brésil. Le président du Tribunal supérieur électoral (TSE) du pays a annoncé dimanche 30 octobre la levée de barrages filtrants de la police routière fédérale (PRF) qui avaient "retardé l'arrivée des électeurs" aux bureaux de vote pour l'élection présidentielle, tandis que la gauche a crié au scandale.

"La levée de ces opérations a été décidée pour éviter les retards d'électeurs" dans les bureaux, a déclaré Alexandre Moraes, président du TSE, en conférence de presse, à un peu plus d'une heure de la fermeture des bureaux de vote (21 heures à Paris).

"Inadmissible" selon Lula

Des dirigeants du Parti des Travailleurs (PT, gauche) ont relayé sur les réseaux sociaux de nombreuses vidéos d'autocars transportant des électeurs à l'arrêt, notamment dans les zones rurales du Nord-est, fief électoral de l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva."C'est inadmissible ce qui se passe en ce moment dans le Nord-est", a d'ailleurs déploré Lula, favori des sondages, sur son compte Telegram.

Le président du Tribunal supérieur électoral (TSE) a précisé que, malgré les retards, "aucun autocar n'a rebroussé chemin et tous les électeurs ont pu voter".

Samedi soir, le TSE avait décidé l'"interdiction de toute opération de la PRF qui porterait préjudice au transport d'électeurs" dimanche. La présidente du PT, Gleisi Hoffmann, a annoncé sur Twitter avoir réclamé l'arrestation du directeur de la PRF, Silvinei Vasques, pour "non-respect" de cette décision du TSE. Le directeur de a police routière fédérale est une personnalité très controversée : dimanche matin, il avait publié dans une story sur Instagram une image dans laquelle il appelait à voter pour le président d’extrême droite Jair Bolsonaro.

Selon le quotidien Folha de S. Paulo, plus de 500 barrages filtrants visant à contrôler des autocars ont été enregistrés à la mi-journée dans tout le pays, 70% de plus qu'au premier tour, le 2 octobre.

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