Le recrutement d'un gardien de but condamné pour meurtre divise le Brésil
Malgré une peine de 22 ans de prison, Bruno Fernandes de Souza a obtenu sa libération, en février, en raison de la lenteur de la justice à examiner son appel.
Un joli transfert pour certains, une indignité pour d'autres. Un club brésilien de deuxième division a annoncé, lundi 13 mars, avoir recruté le gardien de but Bruno, connu pour avoir commandité le meurtre de son ex-épouse en 2010. Ce dernier a été libéré en février, avant même d'avoir purgé un tiers de sa peine de 22 ans de prison, selon The Guardian (en anglais).
Agé de 32 ans, Bruno Fernandes de Souza a obtenu sa libération en raison de la lenteur de la justice brésilienne à examiner son appel. Lors de son procès en 2010, le footballeur avait reconnu son implication dans l'assassinat, exécuté par des amis qui avaient torturé et étranglé la victime. Le corps avait ensuite été livré aux chiens du joueur.
Des sponsors lâchent le club
L'annonce de la libération de Bruno, suivie de la publication d'images montrant le joueur fêtant sa sortie avec du champagne, a réjoui des supporters mais également choqué de nombreux Brésiliens. Trois sponsors du club de Boa Esporte ont décidé de se retirer et des fans ont lancé un mouvement de boycott des matchs.
Accusé de s'offrir un coup de publicité et d'ignorer la mémoire de la victime, le club justifie sa décision en expliquant que le joueur a été puni et qu'il faut à présent l'aider à se réinserer dans la société, en lui permettant de retrouver une "dignité" par le travail.
Selon The Guardian, cette affaire révèle les divisions de la société brésilienne sur la question des violences faites aux femmes. Dans son rapport annuel, Amnesty International indique que les violences mortelles contre les femmes ont bondi de 24% dans le pays au cours des dix dernières années.
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