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Brésil: Dilma Rousseff veut de nouvelles élections et assister aux JO

Bien qu’elle soit suspendue de son poste de présidente du Brésil, depuis le 12 mai 2016, Dilma Roussef se dit favorable à de nouvelles élections. La dirigeante de gauche réaffirme aussi sa ferme intention d’assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le 5 août à Rio. Cet événement sportif planétaire ne doit pas apparaître comme «le produit du gouvernement intérimaire», dit-elle.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min

Ecartée du pouvoir pour une durée de 180 jours, Dilma Rousseff ne pourra pas présider la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. «Je suppose qu'ils vont m'inviter à assister aux Jeux. S'ils ne m'invitent pas, je grimperai à un arbre et regarderai avec des jumelles», a-t-elle lancé ironiquement lors d'une rencontre avec des médias étrangers, dont l'AFP, le 14 juin 2016. Car ces jeux, elle les a «vus naitre», dit-elle, faisant référence à la candidature remportée en 2009 par son pays, alors dirigé par Lula, son mentor, visépar le scandale de corruption Petrobras.

Favorable à de nouvelles élections
Dans l'attente de son jugement en destitution par le Sénat, pour maquillage des comptes publics, Mme Roussef a confié qu'elle négociait un pacte avec des responsables politiques et de la société civile, pour échapper à une destitution. Car pour revenir au pouvoir, elle aura besoin de 28 des 81 voix des sénateurs, soit six de plus que celles qu'elle avait obtenues, en mai 2016, lorsque le Sénat brésilien avait approuvé son procès en destitution, par 55 voix contre 22.

Si elle était reconnue coupable à l’issue (mi-aôut) de son procès en destitution, la dirigeante de gauche devrait abandonner son mandat de présidente et serait interdite de toute responsabilité politique pendant huit ans. Ce qui ne l’empêche pas de considérer son ex-vice-président, Michel Temer, du Parti du Mouvement démocratique brésilien, comme un «traître » ayant organisé un «coup d'Etat» parlementaire pour la mettre à l’écart.

Privée de ses avantages présidentiels
Bien décidée à faire campagne pour montrer que sa suspension est illégale, elle déplore les «méthodes mesquines» du président par intérim, Michel Temer, l’accusant de vouloir l’éloigner de la scène médiatique. Elles se voit privée des avantages liés à la fonction de chef d'Etat, notamment l’avion présidentiel pour ses voyages dans le pays. Lors d’une visite récente à Sao Paolo, le nouveau gouvernement brésilien a refusé de régler sa note d’hôtel. Idem pour ses décorations florales et ses collaborateurs personnels. L’équipe chargée de sa sécurité n'a, en revanche, pas été réduite.

Temer mêlé à l'affaire Petrobras?
Rattrapé par les affaires, son rival de 75 ans, désormais à la tête du plus grand pays d'Amérique latine qu'il a promis de redresser, est à son tour accusé de corrpution. Un ex-dirigeant d’une filiale de Petrobras affirme que le centriste lui a demandé «des ressources illicites» pour financer la campagne d’un député fédéral à la mairie de Sao Paulo, en 2012. Ces révélations pourraient compromettre le gouvernement Temer qui, en seulement un mois, a déjà perdu deux ministres accusés d'entrave à l’enquête, intitulée «lavage express», portant sur la corruption au sein du géant économique brésilien Petrobras. La partie n'est peut-être pas finie pour Dilma Rousseff...

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