Brésil : premier jour de la présidence du déjà impopulaire Michel Temer
Au Brésil, le pouvoir est désormais exercé de façon intérimaire par le vice-président Michel Temer. Son gouvernement composé de 24 ministres, tous des hommes, s'est mis au travail vendredi pour essayer de redresser le pays, plongé dans une profonde crise économique.
Michel Temer a peu de temps mais il promet de sortir son pays de la récession : "Nous nous efforcerons de mettre en place les réformes dont le Brésil a besoin ", a assuré l'ancien vice-président de Dilma Rousseff , devenu son principal rival. Entouré de son gouvernement de redressement économique et d'inspiration libérale, il a prôné des coupes budgétaires et des incitations à l'investissement pour combattre l'inflation élevée et la flambée du chômage.
Il devrait annoncer des mesures choc pour relancer les investissements et maîtriser les dépenses, tout en maintenant les programmes sociaux mis en place par le parti de Dilma Rousseff.
La tâche s'annonce difficile
"Ce ne sont pas de petites recettes qui vont permettre au Brésil de sortir en 6 mois de la crise économique ", estime l'économiste Pierre Salama.
Le successeur de Dilma Rousseff est crédité d'une faible popularité et suscite bien plus de rejets que d'adhésion. Les Brésiliens le considèrent au mieux comme un opportuniste ayant réussi à prendre la place de son ancienne alliée sans passer par les urnes, au pire comme un putshiste responsable d'un coup d'Etat. Son nom est d'ailleurs directement cité dans les scandales de corruption. Mais à 75 ans, l'ancien avocat et professeur de droit constitutionnel maîtrise parfaitement les rouages de l'appareil d'Etat. Il est aussi l'homme qui veut rétablir la crédibilité du Brésil sur la scène internationale.
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