La crise est de plus en plus violente en Birmanie. Depuis le coup d’État militaire début février, la répression est féroce contre les manifestants. Des bombardements ont frappé l’État de Kayin. Les Karen, une ethnique tribale minoritaire, sont la cible de persécutions. À cause des raids, depuis une semaine, 7 000 ont fui leurs villages. Certains se cachent dans la jungle alors que d’autres, environ 3 000, ont traversé la frontière vers la Thaïlande. À Mae Sam Laep, premier village frontalier, les Karen sont pris en charge dans des hôpitaux.L’histoire se répète pour les KarenIl y a 20 ans déjà, l’Union nationale karen était en guerre avec le régime. L’histoire se répète pour de nombreux réfugiés. "Les réfugiés veulent rentrer en Birmanie. Tout le monde veut y retourner. Moi aussi. Je ne veux pas mourir ici", explique Khara. Tamy Nochi est également un réfugié depuis cette époque. "Si les militaires birmans étaient vraiment les gentils, alors ces réfugiés n’auraient pas à quitter leur maison. Nous sommes tous les mêmes êtres humains", déplore-t-il. Le conflit a déjà fait 540 morts, l’ONU craint une guerre civile.