Abrités derrière des boucliers de fortune, des manifestants reculent sous les assauts et les tirs de la police. Une femme est repérée et violemment arrêtée. Cette vidéo, comme bien d’autres, est révélatrice de ce qui se passe un mois et demi après le coup d’État en Birmanie. La répression ne cesse de se durcir depuis. Le pays pleure ses morts, dont le nombre s’élève à au moins à 149, mardi 16 mars.Disparition, tortureEn outre, des centaines d’habitants ont disparu. D’autres ont été torturés. Face à ces actes terribles, certains militaires ont fait le choix de déserter et d’entrer en résistance, à l’instar de Shing, qui témoigne à visage découvert. "Un jour, on a été envoyés pour contrôler une manifestation. On a lancé des gaz lacrymogènes. J’ai même vu une balle réelle être tirée. Là, je me suis dit : ‘Je ne veux pas que mon arme soit couverte par le sang des innocents’", raconte-t-il.