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BarrObjectif, un rendez-vous incontournable du photojournalisme

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Après Visa pour l’image à Perpignan et avant le Festival Photoreporter de la Baie de Saint-Brieuc, les passionnés de photos reportages peuvent se rendre à Barro.

Dans ce petit village charentais de 350 habitants se tient jusqu’au 27 septembre 2015 le très beau festival BarrObjectif. Plus de 60 photographes et 1200 clichés y sont exposés sur les murets, les maisons, les places, dans les granges, les jardins, les prairies et même sur l’eau. L’invité d’honneur de cette édition est l'agence MYOP, qui fête ses 10 ans. Est également présente L’association Camille Lepage qui propose des travaux de la reporter, tuée en République centrafricaine le 12 mai 2014.
 
Geopolis vous propose de découvrir 15 photos exposées à BarrObjectif, une manifestation qui existe depuis 15 ans et attire chaque année des milliers de personnes.
 

Reporter-photographe français de 37 ans, Olivier Laban-Mattei a travaillé à l'AFP pendant 10 ans. Pour s’engager sur des projets plus ambitieux («The Mongolian Project»), il devient indépendant. Puis en 2013, il rejoint l'agence MYOP. L’un de ses derniers reportages «Survivre au cauchemar», a été réalisé en juin 2015 en Centrafrique. Il raconte le calvaire des milliers de déplacés dans le pays ou celui des réfugiés au Cameroun et en République démocratique du Congo, suite au conflit meurtrier qui a éclaté en juin 2013. Le travail d’Olivier Laban-Mattei a été multiprimé (trois World Press, deux Prix Paris Match, deux Pictures Of the Year International, un Prix BayeuxCalvados). (Olivier Laban-Mattei )
Ce photographe indépendant kurde, installé à Urfa, en Turquie, a passé en mars 2015 dix jours dans Kobané, ville kurde de Syrie prise par Daech. 12 des 15 écoles ont été détruites pendant le siège de la ville en  2014. Aujourd’hui, les cours ont repris, mais les professeurs et élèves manquent de tout.  (Pasa Imrek)
Agé d’une trentaine d’années, Julien Ermine a déjà gagné plusieurs récompenses. En 2013, il remporte le Prix de la Photographie de l’année dans la catégorie Photographie Humaniste ainsi que le Prix du Meilleur jeune talent photographique. En 2014, il remporte le Prix du Reportage de l’année. Ses reportages ciblent les inégalités sociales à travers le monde. A BarrObjectif, il expose notamment «Un toit, c’est un droit » sur les sans-papiers arrivés  d’Europe de l’est, d’Asie ou d’Afrique. (Julien Ermine )
Il a remporté le prix Lucas Dolega 2015 pour son reportage sur l’univers carcéral belge dans lequel il s’est plongé pendant trois années. Photographe et auteur indépendant, Sébastien Van Malleghem consacre son travail à l’étude des systèmes judiciaires belge et européen. Son premier livre «Police» a été publié en janvier 2013 et le second «Prisons» en 2015.   (Sébastien Van Malleghem)
Le reportage «Está Cayendo» de la photographe documentaire Alison McCauley raconte la vie des résidents de la Vieille Havane où la plupart des bâtiments sont en ruines et nombre d’appartements effondrés. La Vielle Havane a été déclarée site du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1982. Alison McCauley traite principalement des questions identitaires et d’appartenance, des conditions de migration et de vie des demandeurs d’asile. (Alison McCauley)
De l’Egypte à la Turquie en passant par l’Amazonie, le regard de la reporter photographe est toujours tourné vers l’humain. «Danse autour de la Terre», réalisé à Madagascar pour l’ONG Les Enfants d’Akamasoa, a remporté le 3e prix de la Photographie de l’Année dans la catégorie humaniste. Le reportage «Les magiciens de l’Aluminium» réalisé en 2013 est une rencontre avec la communauté copte, victime de discrimination en Egypte. Beaucoup travaillent dans le recyclage des déchets au Caire. Si leur rôle est essentiel, ils ne reçoivent pourtant aucune reconnaissance du gouvernement égyptien. Elle raconte… (Isabelle Serro )
Pendant près de 10 ans, jusqu’en 2011, Corentin Fohlen a été sur tous les fronts : élection présidentielle française en 2007, conflit au Nord-Kivu (RDC), Afghanistan, révolution en Ukraine, émeutes en banlieue parisienne et à Athènes, séisme en Haïti, révolution arabes en Egypte et Libye, premières élections libres en Tunisie, famine dans la Corne de l’Afrique… En 2012, Corentin Fohlen se lance dans un travail au long cours en Haïti.  World Press Photo, Visa d’or du Jeune Reporter, Prix du Scoop d’Anger, Photographie de l’Année lui sont décernés. Comme  son confrère Olivier Laban-Mattei, «Une vie de réfugié» (commandé par le UNHCR) est un témoignage sur la vie des familles centrafricaines ayant fui leurs pays.  ( Corentin Fohlen)
D’origine ukrainienne, le jeune homme né en 1961 sera d’abord prothésiste dentaire, avant de devenir danseur professionnel et photographe. La photo humaniste est sa passion et son exposition «Ukrainiens» rencontre immédiatement un très grand succès. Photographier les minorités inexorablement influencées par l’Occident, les mutations et les cultures ancestrales menacées de disparition sont sa priorité. L’exposition nous fait découvrir le peuple Houtsoul des Carpates ukrainiennes.  (Youry Bilak)
Ce jeune photographe français âgé de 23 ans a effectué pendant près d’un an un périple à travers le monde (Australie, Singapour, Malaisie, Indonésie, Qatar, Islande, Suède, Maroc,  Suisse, Canada, Norvège). Cette photo est tirée de son road trip aux Etats-Unis. Il raconte… (Sidi-omar Alami)
Photographe documentaire turc né en 1978 est indépendant depuis 2005. L’un de ses projets était de voyager à travers le territoire montagneux du Caucase. Grâce à sa rencontre avec Paul Salopek, écrivain et journaliste qui a entrepris un voyage à pied autour du monde pour le magazine «National Geographic», il a pu réaliser son souhait. Ce dernier lui a proposé de marcher avec lui en tant que photographe et traducteur à travers l’Anatolie jusque dans le Caucase. Murat Yazar organise régulièrement des ateliers et des cours de photographie dans différentes villes turques. (Murat Yazar )
Né en 1962, Patrick Poiraudeau est un photographe voyageur. D’abord l’Europe au début des années 80 puis l’Amérique du Nord et l’Asie du Sud-Est plus tard. Viendra ensuite l’Amérique latine qui sera son terrain de prédilection pendant dix ans. Au début des années 2000, il découvre l’Afrique. Son travail au Mozambique l’amène en 2008 à Maputo pour une exposition partagée avec Rino Scuccato et soutenue par l’ambassade de France. Début 2009, le magazine «Réponses Photo» lui consacre quelques pages. (Patrick Poiraudeau)
«Mon métier, l’ethnologie, me permet de bourlinguer en observateur attentif, en acteur inquiet, toujours soucieux de rendre compte avec minutie des liens qui se tissent entre les Hommes et les choses dans des univers contrastés. Des portions de vie partagées, au bout du Monde, en Afrique, en Asie, en Amérique, au Groenland… La photographie m’accompagne toujours dans ces vies entre deux cultures. Elle est pour moi un véritable mode d’expression littéraire. Exposée simplement ou mise en scène, elle me permet d’atteindre un plus large public, de rendre compte par le sensible du «fantastique social» cher à Pierre Mac Orlan, avec ses joies, ses inquiétudes et le regard qu’il nous incite à porter sur notre société», explique Philippe Geslin sur son site. (Philippe Geslin)
D’abord photojournaliste dans la presse quotidienne régionale, il a ensuite travaillé à Paris pour l’agence Imapress et aujourd’hui avec l’Agence France Presse et l’agence Andia. Ses travaux réalisés dans de nombreux pays (Algérie, ex-Yougoslavie, Australie, Etats-Unis, Nigeria, Argentine, Uruguay, Iran…) sont publiés dans divers journaux et magazines français et étrangers. Son «Carnet de routeS à Buenos Aires» est une rencontre avec les hommes et les femmes de l'Argentine d’aujourd'hui, un pays encore tourmenté par son passé mais aussi résolument tourné vers l’avenir. (Pierre Duffour)
«C’est en 2001 que je pars pour la première fois en Angola. Ce pays d’Afrique australe alors en proie à une guerre civile n’intéresse plus les médias internationaux, lassés par un conflit interminable (guerre d'indépendance et de guerre civile). Le pays est gangréné par les intérêts politiques et économiques et la corruption. La population, malgré les richesses importantes du pays (minerais précieux et hydrocarbures), se trouve dans une extrême pauvreté : réfugiée dans des villes en ruines, elle n’a souvent connu que la guerre, l’exode et la famine. C’est pour rendre compte de cette situation que  j’entreprends mon premier séjour angolais…». Il s’y rendra 4 fois de 2001 à 2004. Voir les reportages… (Thomas Roy)
Il se définit comme un photographe voyageur. Son reportage «Les ébouillantés» date de 1989. Il traite des soins alternatifs apportés aux malades mentaux dans les sociétés africaines, fortement imprégnées du poids des croyances traditionnelles. Pour la plupart des populations, ces maladies sont dues à la possession des individus par des démons appelés djinns. Un livre vient d’être édité par l'association Gâtine images. (Jean-Luc Gelin )

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