: Vidéo Un an après le drame du Rana Plaza, le sort des ouvriers du textile s'est-il amélioré ?
Reportage dans la banlieue de Dacca (Bangladesh), où l'effondrement de l'immeuble Rana Plaza avait tué 1 138 personnes, le 24 avril 2013.
Un an après le drame, le Bangladesh s'apprête à commémorer l'effondrement du Rana Plaza, jeudi 24 avril. Quelque 1 138 personnes ont trouvé la mort dans l'écroulement de cet immeuble de la banlieue de la capitale, Dacca, qui abritait des ateliers de confection. Et 2 500 ont été blessées.
"J'ai eu la hanche brisée et je ne peux plus me tenir debout", raconte Kohinur, une rescapée rencontrée par France 3. Handicapée à vie, elle n'a touché que 310 euros d'indemnités versées par le gouvernement. Seules 10 marques internationales sur les 28 pour lesquelles les ateliers travaillaient ont accepté d'indemniser les victimes.
Quelques progrès depuis le drame
Malgré tout, grâce à la mobilisation des ouvriers et à la mobilisation internationale, les salaires dans le secteur sont passés de 30 à 53 euros par mois. "S'il y a des augmentations de salaires, il faut que nos clients, c'est-à-dire les marques, participent à l'effort financier", explique Mohammad Hasan, directeur du groupe textile Babylon Group.
Autre progrès, un accord international sur la protection incendie et sur la sécurité des bâtiments, à ce jour signé par 150 marques européennes. Depuis, des visites de contrôle sont prévues dans toutes les usines du Bangladesh. "Si cet accord avait été signé en 2011, des vies auraient été sauvées", estime Kalpona Akter, syndicaliste.
L'accident a au moins permis de mettre en lumière les médiocres conditions de travail des ouvriers, alors qu'ils travaillent pour les plus grandes marques textiles du monde.
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