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Bangladesh : des étiquettes Auchan et Camaïeu dans l'usine effondrée

Dans les décombres, des journalistes de BFMTV ont retrouvé des vêtements de ces deux marques françaises.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Des militaires continuent de fouiller, le 12 mai 2013, les décombres de l'usine de Savar (Bangladesh), dont l'effondrement le 24 avril a fait 1 127 morts. (AFP)

Les entreprises françaises Auchan et Camaïeu ont-elles sous-traité la fabrication de leurs produits textiles au Bangladesh ? Trois semaines après l'effondrement d'une usine dans ce pays voisin de l'Inde, qui a causé la mort d'au moins 1 127 personnes le 24 avril, des journalistes de BFMTV ont découvert des vêtements étiquetés de ces deux marques dans les décombres, rapporte la chaîne mercredi 15 mai.

Des enquêtes internes ouvertes

Contactée par BFMTV, l'entreprise Camaïeu affirme qu'"une enquête interne est en cours", mais assure que "sur les neuf derniers mois, Camaïeu n’a passé aucune commande aux usines travaillant dans cet immeuble". De son côté, le groupe Auchan annonce qu'une enquête interne est également diligentée, mais prévient que "les usines qui travaillaient dans cet immeuble ne font pas partie de la liste de [ses] fournisseurs".

"Ces entreprises savaient que les usines au Bangladesh étaient des pièges mortels pour les miliers d'ouvriers et d'ouvrières qui y travaillaient", dénonce sur BFMTV l'association Peuples solidaires, qui accuse Auchan et Camaïeu d'être "responsables et complices" de l'effondrement de cet immeuble de Savar, dans la banlieue de Dacca, où étaient employés plus de 3 000 ouvriers.

Le Bangladesh est le deuxième exportateur au monde de vêtements, secteur qui représente 80% de ses exportations. Le drame du 24 avril a mis sous les feux des projecteurs les conditions de travail précaires qui prévalent dans cette industrie.

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