Bangladesh. 50 survivants repérés dans les ruines d'un immeuble effrondré
Un bâtiment abritant des ateliers de textile, construit illégalement, s'est écroulé mercredi, faisant plus de 300 morts.
Ce sont des miraculés. Les secours ont sauvé 80 personnes et découvert, vendredi 26 avril, une cinquantaine de survivants dans les ruines d'un immeuble qui s'est effondré, mercredi, dans la banlieue de Dacca, la capitale du Bangladesh. Le bâtiment abritait des ateliers de confection. L'accident a fait plus de 300 morts, des centaines de blessés, et a poussé les ouvriers du textile à la révolte. Francetv info revient sur les événements.
Que s'est-il passé ?
Un immeuble de huit étages, le Rana Plaza, s'est effondré, mercredi 24 avril, à Savar, à 30 kilomètres de la capitale bangladaise. Selon un secouriste, 2 000 personnes environ se trouvaient dans ce bâtiment, construit illégalement, quand les étages les plus hauts se sont écroulés les uns sur les autres. L'immeuble abritait cinq ateliers de confection, notamment liés aux marques espagnole Mango et britannique Primark, seules enseignes à avoir confirmé leurs relations avec des ateliers du Rana Plaza. Seul le rez-de-chaussée du bâtiment est resté intact.
Combien y a-t-il de victimes ?
Selon un dernier bilan, publié vendredi par l'AFP, l'accident a fait au moins 300 morts, dont un grand nombre de femmes. Les pompiers ont jusqu'ici secouru quelques dizaines de victimes. "Nous avons trouvé environ cinquante personnes encore vivantes en plusieurs endroits du troisième étage après avoir creusé des tunnels", a confié le chef adjoint des pompiers. Elles seront extraites des décombres "d'ici samedi matin". Vendredi, environ 80 personnes ont été retirées des ruines de l'immeuble.
Que réclament les manifestants ?
Après l'accident, des familles de victimes sont descendues dans la rue pour crier leur colère. Des ouvriers ont attaqué des usines, renversé des véhicules, brûlé des pneus sur la route et essayé de mettre le feu à des échoppes le long du parcours de la manifestation de masse, selon un responsable de la police locale. Ils ont aussi obligé des usines textile à fermer."Ils exigent l'arrestation et l'exécution des propriétaires des ateliers et du bâtiment", explique un responsable de la police locale.
Vendredi, des heurts ont opposé la police à une foule immense de manifestants qui attaquaient des usines. "La situation est très instable. Des centaines de milliers d'ouvriers participent à la manifestation", selon un responsable de la police. Les forces de l'ordre ont tiré des balles en caoutchouc et lancé des gaz lacrymogène contre la foule en colère.
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