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Avancée fulgurante des rebelles maliens, le pays coupé en deux

En seulement trois jours d'offensive, les rebelles Touaregs contrôlent désormais la moitié nord du pays. Ils sont entrés dimanche dans Tombouctou, désertée par l'armée régulière. La junte militaire tente de garder la main sur le plan politique. Elle a dépêché des émissaires auprès des rebelles.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

L'avancée des rebelles
Touaregs se poursuit au Mali et le pays semble désormais coupé en deux. La rébellion
contrôle désormais la quasi-totalité du nord du pays. Après la prise de Gao
hier les rebelles sont entrés dans Tombouctou. Un jeune homme a été tué par un
éclat d'obus.

L'entrée des rebelles s'est
pourtant faite sans heurts majeurs. Si des tirs d'armes lourdes ont visé des
casernes, déjà abandonnées, les groupes rebelles ont surtout négocié leur
arrivée avec une milice arabe loyaliste qui avait pris le contrôle de la ville
après le départ de l'armée régulière.

La junte au pouvoir depuis
le putsch du 22 mars semble impuissante à endiguer la progression fulgurante
des Touaregs. Le chef des putschistes, le capitaine Amadou Sanogo a annoncé que des émissaires avaient été dépêchés auprès des Touaregs. "Nous avons hérité (...) d'une situation pourrie, on essaie de faire au mieux. Et sur le terrain, on a déjà envoyé des émissaires essayer d'obtenir un cessez-le-feu", a-t-il expliqué.

Dépassée sur le plan militaire, elle tente de garder l'initiative
sur le plan politique et diplomatique. Elle a ainsi promis le retour à un
pouvoir civil et une transition vers des élections à une date non précisée.

Amadou Sanogo a également annoncé des "consultations avec toutes les
forces vives du pays"
. Il n'a toutefois pas précisé le sort réservé au président
déchu Amadou Toumani Touré.

Après avoir brandi la menace d'un
"embargo diplomatique et financier"
d'ici lundi, la Communauté
économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), a mis samedi une force
d'intervention de 2.000 hommes en "alerte".

 

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