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Au Népal, les sherpas menacent de ne plus gravir l'Everest

Les sherpas menacent de ne plus gravir l'Everest après l'avalanche meurtrière qui a coûté la vie à treize guides népalais vendredi dernier. Ils réclament un soutien financier solide du gouvernement népalais pour les familles de victimes. Les expéditions sur le toit du monde ont été annulées ce lundi.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Navesh Chitrakar Reuters)

C'est l'avalanche la plus meurtrière de l'Everest. Elle a eu lieu
vendredi dernier et a coûté la vie à treize sherpas
. Ce lundi, les guides
népalais et responsables d'expédition ont menacé de ne plus grimper sur
ce sommet en l'absence d'un soutien financier solide de la part du
gouvernement.

Des centaines de sherpas ont participé à une procession dans
les rues de Katmandou ce lundi. Ils ont adressé une liste de demandes à
l'intention du gouvernement. Ils réclament notamment la création d'un fonds de
soutien et le doublement des primes d'assurance vie qui s'élèvent pour le
moment à 10.000 dollars. Les sherpas donnent sept jours aux autorités
népalaises pour répondre favorablement à leur demande, faute de quoi ils ne
monteront plus sur l'Everest.

Une situation précaire

Plusieurs agences, américaines
notamment, ont déjà annulé des expéditions après la perte de leur équipe de
Sherpa. "Nous avons perdu cinq membres de notre équipe. Par respect pour
eux, nous ne poursuivrons pas notre expédition
", a ainsi expliqué dit
Lakpa Rita Sherpa, qui a gravi 17 fois l'Everest.

Les sherpas, du nom d'un groupe ethnique, sont connus pour
leur aptitude aux métiers de la montagne. Leur rôle est d'accompagner les
touristes en haut du sommet situé à 8.848 mètres. Ce sont eux qui transportent
le matériel et l'approvisionnement et qui ouvrent la voie.

Cet accident a tragiquement mis en lumière les risques pris
par ces hommes et la précarité de leur situation. S'ils gagnent entre 3.000 et
6.000 dollars par saison, ils sont en revanche très mal couverts par leurs
assurances. 

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