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Attentats de Boston : la défense de Djokhar Tsarnaev reconnaît sa responsabilité

Le procès de Djokhar Tsarnaev, accusé des attentats du 15 avril 2013 perpétrés lors du marathon de Boston, qui avait tué 3 personnes et fait 234 blessés, s’est ouvert mercredi. La défense a reconnu la responsabilité du jeune homme. Elle entend surtout lui éviter la peine de mort.
Article rédigé par franceinfo
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  ("Le but était de tuer autant de personnes que possible" pour le procureur William Weinreb © MAXPPP)

"Nous ne le contestons pas c’était lui ", a lâché l’avocat devant le jury, mercredi, lors de l'ouverture du procès. C’est lui qui doit en effet déterminer si l’accusé est coupable ou non. En reconnaissant la culpabilité de son client, la défense a fait savoir qu’elle ne perdra pas son temps et le temps du jury.

Tout est fait, maintenant, pour lui éviter la peine de mort. "Nous n'esquivons pas, n'esquiverons pas, ou n'essayerons pas d'esquiver sa responsabilité pour ses actions ", a déclaré son avocate Judy Clarke.

La rhétorique est simple, la défense veut prouver que Djokhar Tsarnaev, alors agé de 21 ans, était sous l’influence de son grand frère, Tamerlan "qui s'était auto-radicalisé. Djokhar suivait " selon l’avocate.

Plus tôt, le procureur a ravivé les souvenirs en faisant le récit de cette journée sanglante, rappelant les faits et le carnage. "Le but était de tuer autant de personnes que possible " assène-t-il. Pour William Weinreb, les arguments de la défense ne tiennent pas. Selon lui, le jeune homme s’est progressivement radicalisé après son arrivée sur le territoire américain en 2011. Il lisait de la propagande et écoutait des chansons terroristes chez lui et jusque dans sa voiture. Le procureur s’appuie sur les découvertes des enquêteurs : des exemplaires de magazines d’Al-Qaïda dans son ordinateur.

Des témoignages émouvants

A la barre, plusieurs victimes, dont certaines amputées et marchant difficilement se sont succédé, racontant chacun leur tour l’enfer qu’ils ont vécu ce 15 avril 2013. Parmi elles, Karen McWatters, amputée d'une jambe, a raconté les détails de cette journée sanglante, arrachant des larmes à certains jurés. Elle était l’amie de l’une des trois personnes tuées. "C'était le chaos. Des cris, de la fumée, j'essayais de comprendre ce qui venait de se passer " raconte-t-elle. "Et il y a eu une autre explosion, et encore plus de chaos, pire que la première fois. Je pouvais voir l'avant de ma jambe, mon pied de travers, j'ai essayé de m'asseoir et de m'approcher de Krystle... Mais il y avait plein de choses par terre qui me brûlaient ".

 

En veste de costume et chemise à col ouvert, le regard fixe, droit devant lui, Djokhar Tsarnaev est resté de marbre pendant les récits et témoignages. Le procès devrait durer jusqu'en juin.

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