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Vidéo Nettoyage ethnique en Birmanie ?

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Les Rohingyas, minorité musulmane dans une pays très majoritairement bouddhiste, sont victimes de persécutions.
Nettoyage ethnique en Birmanie ? Les Rohingyas, minorité musulmane dans une pays très majoritairement bouddhiste, sont victimes de persécutions. (FRANCEINFO)
Article rédigé par Benoît Zagdoun - ate
France Télévisions

Les Rohingyas, une minorité musulmane dans une pays très majoritairement bouddhiste, sont victimes de persécutions.

Des milliers de musulmans ont manifesté, vendredi 25 novembre, dans plusieurs pays d'Asie, pour dénoncer la situation des Rohingyas en Birmanie. Haïe par une partie de la population birmane, à 95% bouddhiste, cette minorité musulmane est considérée comme étrangère au pays et souffre de multiples discriminations et persécutions.

Viols en réunion, tortures, meurtres et massacres...  Les Rohingyas qui ont franchi la frontière ces derniers jours ont raconté les violences que leur font subir les soldats birmans dans l'ouest du pays. Sur la base de témoignages de réfugiés, John McKissick, le directeur du Haut Commissariat des Nations pour les réfugiés (UNHCR) dans la ville bangladaise frontalière de Cox's Bazaz, a estimé sur la BBC que ces actes s'apparentaient à un "nettoyage ethnique".

Au moins 30 000 déplacés

Pour l'organisation International State Crime Initiative (ISCI), basée à Londres, la situation dans l'Etat Rakhine (ou Etat d'Arakan), dans l'ouest du pays, évoque un génocide à ses débuts. Des milliers de Rohingyas vivent dans des camps depuis des violences intercommunautaires en 2012 entre bouddhistes et musulmans, qui avaient fait près de 200 morts. D'après les Nations unies, 30 000 personnes ont été déplacées par les violences qui ont fait des dizaines de morts depuis le début de l'opération de l'armée birmane, après des attaques de postes de police, début octobre.

Ignorant les pressions de la communauté internationale l'exhortant à ouvrir sa frontière pour éviter une crise humanitaire, le Bangladesh, qui estime que des milliers de réfugiés supplémentaires se sont massés à la frontière, a appelé la Birmanie à prendre des "mesures urgentes" pour stopper l'arrivée des Rohingyas sur son territoire. Fin mars, Aung San Suu Kyi a pris les rênes du pays, après des élections historiques. Mais elle ne s'est quasiment pas exprimée sur le sujet, dans un pays où l'armée échappe à tout contrôle.

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