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Vidéo Bangka, l'île indonésienne sacrifiée au nom de la poudre d'étain

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Bangka, l'île Indonésienne sacrifiée au nom de l'étain pour produits électroniques
Bangka, l'île Indonésienne sacrifiée au nom de l'étain pour produits électroniques Bangka, l'île Indonésienne sacrifiée au nom de l'étain pour produits électroniques (.NICOLAS BERTRAND et THOMAS DONZEL - FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Cette île autrefois paradisiaque produit un tiers de la poudre d'étain utilisée dans le monde pour fabriquer des tablettes ou des téléphones portables. Les conditions de travail y sont terrifiantes.

Bangka, une île d'Indonésie située au large de la côte de Sumatra, ressemblait aux îles paradisiaques de Bali et de Bornéo. Mais plus maintenant. Le lieu abrite la plus grande réserve au monde de cassitérite, un minéral composé de dioxyde d'étain.

C'est à Bangka, île de 1,2 million d'habitants, que les fabricants de produits électroniques viennent se fournir. Bangka représente en effet le tiers de la production mondiale de poudre d'étain. Les téléphones d'Apple ou de Samsung, le microprocesseur d'Intel et de milliers d'autres produits électroniques et de la défense ont besoin de poudre d'étain pour fonctionner. La tonne de dioxyde d'étain peut valoir jusqu'à 30 000 euros. L'île a été sacrifiée pour cette poussière qui sert à souder les composantes électriques des appareils. Ainsi, un téléphone portable a besoin de 1 à 10 grammes d'étain. Une tablette ou un ordinateur portable en contiennent, pour leur part, près de 30 grammes.

"Il y a au moins une personne tuée par semaine"

Pour trouver les poussières d'étain, des hommes aspirent le sable au fond de la mer, non loin des côtes. Dans un nuage de fumée noire, une pompe motorisée recrache le sable aspiré sur une plate-forme rudimentaire. Des milliers de tonnes de matériaux sont ainsi arrachées, chaque année, avec de graves répercussions sociales et environnementales. Le matériel utilisé pour travailler est rudimentaire et le nombre de travailleurs morts augmente : "Il y a au moins une personne tuée par semaine", confie un travailleur indonésien à nos confrères de France 2.

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