Thaïlande : le mouvement prodémocratie appelle à une nouvelle manifestation
Un rassemblement est prévu à Bangkok, la capitale, à 16 heures, pour demander la démission du Premier ministre et une réforme de la monarchie.
Le mouvement prodémocratie en Thaïlande entend braver, samedi 17 octobre, pour la troisième journée consécutive, l'interdiction de rassemblement, appelant à une nouvelle manifestation à Bangkok, au lendemain d'affrontements avec la police, qui a utilisé pour la première fois des canons à eau pour disperser les contestataires.
Les organisateurs ont annoncé sur les réseaux sociaux un rassemblement à 16 heures (9 heures GMT), sans dévoiler de lieu. "Soyez prêts physiquement et mentalement à une éventuelle répression" des autorités, ont-ils averti. Nous continuons car "le gouvernement et les forces armées sont totalement hostiles à la population".
Le mouvement, des étudiants pour la plupart, réclame la démission du Premier ministre, le général Prayut Chan-O-Cha, et ose demander une réforme de la puissante et richissime monarchie, un sujet tabou dans le pays il y a encore quelques mois.
Un pays en proie à une grave crise économique
Vendredi soir, quelque 3 000 personnes se sont réunies dans le centre de la capitale malgré la promulgation, la veille, d'un décret d'urgence interdisant tout rassemblement de plus de quatre personnes.
"Ne violez pas la loi, (...) je ne démissionnerai pas", a mis en garde vendredi le général Prayut Chan-O-Cha, ajoutant que les mesures d'urgence seraient appliquées pendant une période maximale de trente jours. Le militaire, ex-chef de l'armée, est au pouvoir depuis le coup d'Etat de 2014 et dirige un gouvernement civil depuis des élections controversées l'année dernière.
Aux tensions politiques s'ajoute une grave crise économique. Tributaire du tourisme et verrouillée depuis la pandémie de Covid-19, la Thaïlande est en pleine récession, avec des millions de personnes sans emploi.
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