Serge Atlaoui condamné, François Hollande veut encore "tout faire pour que l'exécution n'ait pas lieu"

François Hollande a déclaré, jeudi 23 avril, qu'il fallait "tout faire jusqu'au dernier moment" pour que l'exécution de Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue, n'ait pas lieu. "Nous multiplions les contacts", a déclaré le président de la République, indiquant qu'il avait eu en personne une discussion avec son homologue indonésien Joko Widodo.

Une exécution "dommageable pour l'Indonésie"

"L'abolition de la peine de mort est, pour nous, un principe essentiel (...) Pour Serge Atlaoui, la mort ne peut pas être la sanction", a affirmé François Hollande lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet européen. Le chef de l'Etat avait averti mercredi que l'exécution de ce Français de 51 ans, emprisonné depuis dix ans en Indonésie, serait "dommageable pour l'Indonésie" et "ses relations avec la France".

Jakarta a annoncé jeudi avoir donné l'ordre de préparer les exécutions de dix condamnés à mort pour trafic de drogue, principalement des étrangers, dont Serge Atlaoui. Aucune date n'a été fixée pour les exécutions qui seront notifiées 72 heures à l'avance aux 10 condamnés. Originaires d'Australie, de France, du Brésil, des Philippines, du Nigeria, du Ghana et d'Indonésie, ils seront alignés ensemble devant un peloton d'exécution.