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Le "Donald Trump" philippin remporte la présidentielle

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Politique : succès surprise pour le "Donald Trump" philippin
Politique : succès surprise pour le "Donald Trump" philippin Politique : succès surprise pour le "Donald Trump" philippin (FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo
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L'avocat populiste a promis mardi de lancer une campagne impitoyable contre la criminalité après sa victoire sans appel à la présidentielle.

Son style et sa méthode sont expéditifs. Quasi inconnu il y a sept ans, Rodrigo Duterte est en passe de prendre la tête des Philippines, un pays de 100 millions d'habitants. Cet avocat de 71 ans a recueilli une avance insurmontable de 6,1 millions de voix lors de l'élection présidentielle du lundi 9 mai, et ses deux principaux rivaux ont reconnu leur défaite. Après dépouillement de 91% des bulletins, il a recueilli 38,68% des suffrages, Mar Roxas, adoubé par le président sortant, 23,32%, et la sénatrice Grace Poe 21,66%.

"C'est avec humilité, une humilité extrême, que je l'accepte, ce mandat du peuple", a-t-il déclaré mardi à l 'AFP. "J'éprouve de la reconnaissance envers le peuple philippin".

Rodrigo Duterte, c'est le visage du populisme dans sa version asiatique. Avec un ton bien à lui. "Vous tous les drogués, vous les fils de pute, soit vous me tuerez, soit je vous tuerai", scande-t-il ainsi à une foule conquise. Le style du candidat, son irruption surprise sur la scène politique nationale et sa capacité à renverser les codes de la politique conventionnelle ont fait que des commentateurs l'ont comparé au candidat républicain probable à la Maison Blanche Donald Trump.

Il a fait exécuter 1 700 personnes 

Rodrigo Duterte multiplie les provocations. Dans cet archipel catholique à 80%, il est allé jusqu'à qualifier le pape François de "fils de pute". Il s'est constamment vanté de ses relations adultères, a suscité le dégoût avec une plaisanterie sur le fait qu'il aurait aimé passer en premier pour violer une missionnaire australienne lors d'une émeute dans une prison en 1989.

Maire pendant 20 ans de Davao, grande ville du sud des Philippines, il se targue d'avoir mis fin à deux fléaux : la pauvreté et la criminalité, qu'il assume avoir combattue en faisant exécuter 1 700 personnes. "Les lois sur les droits de l'homme, oubliez-les", se défend-il fièrement. Mais il a promis, une fois élu président, "de mettre un peu d'eau dans son vin".

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