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Philippines : un deuxième otage canadien décapité par le groupe islamiste Abou Sayyaf

Robert Hall était détenu depuis neuf mois par le groupe Abou Sayyaf.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Capture d'écran d'une vidéo non datée des otages canadiens Robert Hall (gauche) et John Ridsdel, détenus par le groupe islamiste Abou Sayyaf. (AP / SIPA)

Les autorités philippines ont confirmé, mardi 14 juin, la décapitation d'un deuxième otage canadien par le groupe islamiste Abou Sayyaf. "Nous condamnons avec fermeté l'assassinat brutal et absurde de Robert Hall, un ressortissant canadien, détenu ces neuf derniers mois (...) sur Sulu", dans le sud de l'archipel, a déclaré le porte-parole de la présidence philippine.

Dans un communiqué, l'armée a déclaré qu'une tête avait été retrouvée près de la cathédrale de l'île de Jolo, lundi soir. Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, avait annoncé quelques heures auparavant qu'il avait toutes les raisons de croire que Robert Hall avait été exécuté.

Un premier otage exécuté en avril

Abou Sayyaf, qui s'est spécialisé dans les enlèvements crapuleux, avait averti que la victime serait exécutée s'il ne recevait pas une rançon de 300 millions de pesos (5,8 millions d'euros) avant lundi après-midi. Un autre otage canadien enlevé en même temps que lui, John Ridsdel, avait été exécuté en avril lorsqu'une rançon d'un même montant n'avait pas été versée.

Les deux Canadiens avaient été enlevés avec le Norvégien Kjartan Sekkingstad et Marites Flor, la compagne philippine de Robert Hall, le 21 septembre 2015. La police et l'armée, qui s'étaient largement déployées sur l'île de Jolo, ne sont pas parvenues à retrouver les otages.

L'armée a affirmé que les ravisseurs avaient réussi à déjouer les recherches grâce à la complicité des habitants. "Ils ont de la famille sur place. Ce sont les proches qui les préviennent lorsqu'il y a des soldats dans la zone, a indiqué un responsable à la radio DZMM. Nous étudions tout ceci en profondeur et (...) nous allons les avoir, ce n'est qu'une question de temps".

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