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Pakistan : l'ex-Premier ministre Imran Khan accuse son successeur d'avoir tenté de le tuer

L'homme politique âgé de 70 ans a été blessé jeudi lors d'une fusillade à Wazirabad (est du pays) le 3 novembre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
L'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan, à la sortie d'un hôpital de Lahore (Pakistan), le 4 novembre 2022. (MUHAMMED SEMIH UGURLU / ANADOLU AGENCY)

L'ex-Premier ministre pakistanais Imran Khan a accusé vendredi 4 novembre son successeur Shehbaz Sharif d'être impliqué dans un complot visant à le tuer, alors qu'il se remettait à l'hôpital de blessures par balles reçues la veille lors d'un meeting politique à Wazirabad (est du pays). Perché sur un char avec ses soutiens, il avait été blessé au pied après des tirs d'arme automatique. 

Imran Khan, 70 ans, a affirmé que son successeur, qui l'avait remplacé en avril après qu'il eut été renversé par une motion de censure, était derrière cette tentative d'assassinat de concert avec le ministre de l'Intérieur, Rana Sanaullah, et un haut responsable militaire. "Ces trois là ont décidé de me tuer", a-t-il déclaré dans une adresse télévisée sur la chaîne Youtube de son parti, depuis son lit d'hôpital à Lahore (Est), pour sa première apparition publique depuis l'attaque de jeudi.

Le gouvernement nie en bloc

Dénoncée comme une "odieuse tentative d'assassinat" par le président pakistanais, Arif Alvi, cette attaque n'a pas été revendiquée. Accusé par Imran Khan, le gouvernement a lui vivement rejeté ces allégations, pointant du doigt un suspect qui aurait été motivé par des considérations religieuses. 

Cette attaque, qui a fait un mort et au moins dix blessés, accentuent encore la tension dans un pays plongé dans une profonde crise politique depuis qu'Imran Khan a été évincé du pouvoir. Ce dernier était depuis une semaine à la tête d'une "longue marche" rassemblant plusieurs milliers de ses soutiens entre Lahore et Islamabad, la capitale du pays, réclamant l'organisation d'élections anticipées – une première étape dans son plan de reconquête du pouvoir.

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