Les électeurs afghans ont "défié les violences" pour voter (Karzaï)
Il faut sans doute relativiser. Lorsqu'on lit par exemple que l'Otan estime que les élections afghanes aujourd'hui ont été "un succès du point de vue de la sécurité", on en oublierait presque les 26 morts et pas moins de 135 incidents attribués aux taliban.
Cependant, malgré ces violences qu'il semblait difficile d'éviter au regard du contexte menaçant dessiné par les fondamentalistes, surtout actifs dans le sud du pays, les scrutins présidentiel et provinciaux ont eu lieu dans un cadre plus apaisé qu'on pouvait l'anticiper.
Un responsable électoral a déclaré qu'il
s'attendait à un taux de participation entre 40 et 50%.
Baisse dans le sud et à Kaboul
Au-delà de la question de la sécurité, c'est justement cette participation qui est la clé du scrutin, pour déterminer l'influence des insurgés talibans dans les régions du sud.
Or, il apparait déjà que celle-ci est en forte baisse dans Kaboul, la capitale, et justement dans le sud du pays où la menace insurrectionnelle semble avoir joué/
_ Une faible participation dans le sud pourrait tourner à
l'avantage du principal adversaire du président sortant Hamid
Karzaï, son ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah
Abdullah, qui bénéficie pour l'heure d'une bonne participation dans
les provinces du nord.
Au fil de la journée, Karzaï lui-même puis Washington ont salué "la bravoure des électeurs afghans".
_ Les premiers résultats devraient apparaitre samedi, pour des chiffres définitifs attendus mi-septembre.
Matteu Maestracci avec agences
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