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Le jardin botanique de Singapour bientôt au patrimoine mondial ?

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Singapour, qui à ce jour ne compte aucun site classé par l’Unesco, aimerait que son jardin botanique créé au XIXe siècle, soit retenu lors de la 37e session du Comité du patrimoine mondial, qui se tient du 16 au 27 juin 2013, au Cambodge .

Il rejoindrait ainsi la prestigieuse liste des 962 propriétés, dont 33 sont situées dans le Sud-Est asiatique.

Les sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco sont des sites culturels ou naturels ayant une valeur universelle exceptionnelle. 
 
Le directeur des jardins de Singapour, Nigel Taylor justifie cette demande : «Le jardin botanique remplit les critères de l’Unesco. Il fait partie des espaces verts les plus appréciés des Singapouriens …C’est aussi un lieu public intéressant en raison de son histoire, qui suit le développement de la ville de Singapour»
 

20 photos illustrent ce propos. 

 

L’ancêtre des jardins botaniques de Singapour, était à l’origine un jardin expérimental, créé en 1819, par Sir Stamford Raffles. Ce militaire et naturaliste britannique fonda la ville de Singapour.
 
Le gouvernement britannique et les grandes sociétés commerciales du début du XIXe siècle ont encouragé le développement de ce type de jardins dans les colonies. (AFP/PHOTONONSTOP/TIPS/LUCA INVERNIZZI TETTONI)
Le but de ces jardins était de préserver les plantes indigènes et d’évaluer leur potentiel économique.

Les cultures étaient aussi variées que les fruits, les légumes ou les épices. (AFP/SINGAPORE PRESS HOLDINGS/ST/NG SOR LUAN )
L’autre grand pari de ce jardin était aussi de faire rencontrer l’homme et le végétal. Des programmes d’éducation et de préservation du patrimoine culturel des jardins étaient parties prenantes de leur conception.

Ils participaient notamment à la recherche et la conservation de la diversité biologique. (AFP PHOTO / ROSLAN RAHMAN  )
Aujourd’hui encore ce jardin remplit totalement son rôle en étant la première institution de botanique tropicale et d’horticulture d’Asie. Son côté ludique et esthétique attire chaque année quatre millions de visiteurs et de touristes du monde entier.
 
De plus, il est le seul jardin au monde à être ouvert tous les jours de cinq heures du matin à minuit. (Creative Commons / Calvin Teo)
Ce jardin, situé au bord du centre-ville de Singapour, vieux de 154 ans, s’il est sélectionné par le Comité, rejoindra les Royal botanic gardens à Londres et l'Orto botanico en Italie, déjà sur la prestigieuse liste. 

Il peut se vanter de posséder plus de 30.000 espèces de plantes et d'arbres dont certaines sont en voie de disparition. Il dispose également d’une concentration de plantes médicinales dans la partie appelée Bukit Timah.
 (AFP/SINGAPORE PRESS HOLDINGS/ST/ALPHONSUS CHERN)
Le jardin biologique de Singapour a été fondé en 1859 par une société agro-horticole tandis que l'Ile était sous domination coloniale britannique. D’une superficie de 74 hectares, il se divise en six zones principales : jardin des orchidées, forêt tropicale, jardin de l'évolution,  jardin des gingembres, Tanglin et son centre botanique et pour finir Jacob Ballas, le jardin pour enfants.

Ce jardin est le témoignage vivant de l'esprit pionnier de Singapour dans le domaine de la botanique. (AFP/PHOTONONSTOP/TIPS/LUCA INVERNIZZI TETTONI)
Il fait partie de la longue tradition coloniale de la création de jardins botaniques de style européen sous les tropiques. Conçu initialement comme un jardin d'agrément, il était destiné aux membres de la haute société.

Développé par Lawrence Niven dans le pur style «jardin à l'anglaise» du XVIIIe siècle. Il allait influencer toute  l'Europe. (AFP PHOTO / ROSLAN RAHMAN)
Ses chemins entrecroisés de courbes, de lieux de promenades, d’un kiosque à musique et de plantes ornementales sont toujours intacts à l’heure actuelle. (AFP/HEMIS.FR/MAISANT LUDOVIC)
Au centre du Tanglin Core, l’une des parties du jardin, loge un lac mais également une incroyable collection de palmiers avec plus de 220 espèces différentes.

C’est aussi dans cet emplacement que se trouve une forêt tropicale.
 (AFP PHOTO / ROSLAN RAHMAN)
Il est le seul jardin au monde à inclure une parcelle (6 hectares) de forêt primaire en son sein où dix espèces d’arbres que l’on pensait avoir disparus ont pu être redécouvertes. (AFP PHOTO / ROSLAN RAHMAN)
Le Symphony lac, l’Eco-Lac et Le Lac des cygnes sont les trois principaux points d’eau du jardin. Autour, de nombreux concerts de musiques y sont donnés. (AFP PHOTO / ROSLAN RAHMAN)
Au fil des allées, se découvrent aussi ruisseaux, cascades, bassins et fontaines. (AFP/PHOTONONSTOP/TIPS/LUCA INVERNIZZI TETTONI)
Le National orchid garden est l'attraction principale. Sur trois hectares s’étale une collection de plus de mille espèces hybrides et de deux milles orchidées.

Un lieu spécifique est consacré aux plus belles orchidées, dédiées à des célébrités comme la princesse Diana ou Nelson Mandela. (AFP PHOTO/ROSLAN RAHMAN)
Le jardin pour enfants, nommé Jacob Ballas, du nom de son financier, un philanthrope juif-singapourien, est composé d’aires de jeux, de  plan d'eau, d’arbres-maisons avec toboggans et d’un labyrinthe. 

Créé en octobre 2007, des expositions interactives y sont régulièrement proposées pour sensibiliser les jeunes pouces aux sciences de la nature.
 (AFP/SINGAPORE PRESS HOLDINGS/ST/DESMOND LIM)
Pour pouvoir être admis sur la liste du patrimoine mondial, le gouvernement singapourien doit pouvoir justifier de la valeur universelle exceptionnelle de ce jardin.

Riche d’une longue histoire de plus d’un demi siècle, Il a, selon lui, largement contribué au développement économique, social, culturel et scientifique de la région. (AFP PHOTO / ROSLAN RAHMAN)
La culture de l’hévéa dont est extrait le latex pour être transformé en caoutchouc et des techniques d’exploitation de ce matériau participent pleinement à l’essor économique de l’Ile.

Devenu une des matières premières mondiales, le caoutchouc a permis le développement de nombreuses industries au XXe siècle, aussi différentes que l'automobile, l'aviation, le textile. 

	
	Aujourd’hui, l’Asie est le plus grand producteur de caoutchouc dans le monde. (AFP/HEMIS.FR/GUIZIOU FRANCK)
Les nombreuses autres recherches effectuées au sein du jardin ont permis également l’éclosion d’autres économies dans de nombreuses régions tropicales comme celle de l’huile de palme, (l'huile végétale la plus consommée au monde) ou encore de l’ananas. (AFP/PHOTONONSTOP/LUCA INVERNIZZI TETTONI/TIPS)
Si le paysage urbain de Singapour a extrêmement changé depuis un demi-siècle, le jardin a su, lui, être préservé. Il est devenu pour les habitants, l’âme de la ville, lui conférant son identité. (AFP/SINGAPORE PRESS HOLDINGS/ST/ALPHONSUS CHERN)
Sa bibliothèque aux 70.000 ouvrages et son herbier de  650.000 spécimens, uniques en Asie, sont une référence pour les botanistes du monde entier,  
 
Le jardin botanique de Singapour reste un centre important pour la science du végétale, tant au niveau de la recherche que de la conservation des espèces en Asie du Sud-Est.  (AFP PHOTO / ROSLAN RAHMAN)
Le jardin botanique de Singapour continue à jouer leur rôle dans l'écologisation et la transformation de Singapour.

Il est internationalement reconnu comme une des principales institutions de la botanique tropicale et de l'horticulture.

Un argument qui devrait peser dans la décision du Comité du Patrimoine Mondial. (AFP PHOTO / ROSLAN RAHMAN)

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