Japon : l'opposition touche au but
La situation s'est encore assombrie cette semaine pour le
gouvernement sortant et le PLD avec la publication des plus mauvais
chiffres du chômage de l'histoire du Japon : en juillet, le nombre de
demandeurs d'emploi a atteint son niveau le plus élevé de
l'après-guerre, avec un taux de 5,7%.
Autre coup dur pour le parti au pouvoir: un nouveau sondage est
venu confirmer vendredi la perte d'influence du PLD dans l'opinion
et le net avantage du PDJ, dirigé par Yukio Hatoyama, à deux jours
du scrutin. Les démocrates étaient crédités de 39% des intentions de
vote (plus trois points par rapport au mois dernier), contre
seulement 20% pour les libéraux-démocrates, selon ce sondage publié
dans le grand quotidien "Mainichi''.
_ Les projections en sièges sont encore plus sévères pour le PLD:
le sondage ne lui accorde qu'une centaine des 480 sièges de la
Chambre des députés (chambre basse) alors qu'il pronostique un
raz-de-marée de plus de 320 sièges pour le PDJ, soit une écrasante
majorité des deux tiers.
Les libéraux-démocrates dirigent le Japon quasiment sans
interruption depuis 1955, à l'exception d'une période de dix mois en
1993-1994.
Si le PDJ remporte les élections, son chef Yukio Hatoyama, 62
ans, sera nommé Premier ministre lors d'une séance spéciale du
Parlement, vers la mi-septembre.
_ Sur le plan économique, Yukio Hatoyama a plaidé durant la
campagne pour des coupes dans des dépenses publiques jugées
inutiles, pour une bureaucratie moins pesante et une hausse du
pouvoir d'achat. Au plan diplomatique, le chef de l'opposition
souhaite voir un Japon plus indépendant des Etats-Unis, principal
partenaire commercial et allié militaire.
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