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Australie : une espèce rare de marsupial a finalement survécu aux incendies dévastateurs

L'avenir de l'espèce reste cependant menacé à terme par les bouleversements climatiques.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un antechinus à tête argentée dans le parc national de Kroombit Tops (Australie), le 15 mai 2018. (GARY CRANITCH / QUEENSLAND MUSEUM / AFP)

L'antechinus à tête argentée n'a pas dit son dernier mot. Cette rare espèce de marsupial à l'aspect de musaraigne a survécu aux incendies qui ont dévasté l'Australie en 2019-2020, ont révélé lundi 16 août des chercheurs. 

Lorsque les feux de forêt ont détruit une large partie de leur habitat dans le parc national de Bulburin, dans le Queensland, des scientifiques se sont inquiétés pour l'avenir de l'animal officiellement identifié en 2013. Ce parc est un des trois lieux d'habitats en Australie de l'espèce.

"Nous avons trouvé 21 individus parmi les habitats brûlés et non brûlés, ce qui est formidable. Cela signifie qu'ils survivent", a expliqué Andrew Baker de l'université de technologie du Queensland. Un tiers de leur habitat ayant été dévasté par les flammes, Andrew Baker redoutait qu'aucun marsupial de cette espèce n'ait survécu.

La menace du réchauffement climatique

L'antechinus à tête argentée mâle, qui se nourrit essentiellement d'insectes et d'araignées, meurt généralement avant l'âge d'un an des conséquences d'une intense saison de reproduction de deux semaines. Les femelles survivent rarement jusqu'à une troisième période d'accouplement.

"Chez les mâles, les niveaux élevés de testostérone dus à des testicules surdimensionnés empêchent de bloquer le cortisol, l'hormone du stress. Ils débordent donc de cortisol durant la saison de reproduction et cela finit par les empoisonner, détaille Andrew Baker. Les mâles souffrent d'hémorragie interne, leurs poils tombent, parfois ils deviennent aveugles. Même dans ce cas, ils peuvent errer à la recherche de femelles avec lesquelles s'accoupler jusqu'à ce qu'ils meurent."

Les chercheurs redoutent cependant que l'avenir de l'espèce ne soit menacé à terme par le changement climatique, qui entraîne notamment des périodes de sécheresse et des incendies plus fréquents. De plus, ils sont menacés par des prédateurs non indigènes tels que les chats ainsi que par la destruction des broussailles dans lesquelles ils vivent, par des animaux tels que les vaches, les chevaux et les cochons sauvages.

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