Thaïlande : 100 000 manifestants envahissent les rues de Bangkok
La Première ministre thaïlandaise a annoncé la dissolution du Parlement et des élections "au plus vite". En vain.
Elle n'a pas réussi à apaiser les manifestants déterminés à faire tomber son gouvernement. La Première ministre thaïlandaise a annoncé, lundi 9 décembre, la dissolution du Parlement et des élections "au plus vite" pour tenter de sortir d'une crise politique profonde. "Mes partisans veulent plus que la dissolution", a réagi le meneur des manifestants, Suthep Thaugsuban, alors que 100 000 manifestants ont envahi les rues de Bangkok, selon un responsable policier du centre de crise.
Les protestataires ne transigent pas sur leur exigence de voir la fin du "système Thaksin", en référence au Premier ministre renversé par un coup d'Etat en 2006. Ils accusent ce dernier de rester aux manettes par l'entremise de sa sœur, Yingluck, actuellement à la tête du gouvernement.
Atmosphère de carnaval
Ferme dans sa volonté de remplacer le gouvernement par un "conseil du peuple" non élu, Suthep Thaugsuban a marché lundi matin à la tête d'un des nombreux cortèges convergeant vers le siège du gouvernement aux sons des sifflets, symbole d'une protestation qui dure depuis plus d'un mois.
En fin de matinée, plusieurs milliers de personnes étaient déjà arrivées devant le siège du gouvernement, dans la classique atmosphère de carnaval marquant le début des manifestations en Thaïlande. Dans les rangs de ce mouvement hétéroclite, des bourgeois de Bangkok proches du principal parti d'opposition, le Parti démocrate, et des groupes ultraroyalistes. Tous sont réunis par leur haine de Thaksin et leur hantise de l'évolution de la société.
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