Après l'attaque d'une école, le Pakistan lève son moratoire sur la peine de mort
Au lendemain de l'assaut des talibans à Peshawar, la plus sanglante attaque de l'histoire du pays, le pays lève son moratoire sur la peine de mort dans les cas de terrorisme.
Le Pakistan a annoncé, mercredi 17 décembre, la levée de son moratoire sur la peine de mort dans les cas de terrorisme, au lendemain de l'attaque des talibans contre une école de Peshawar, la plus sanglante de l'histoire du pays. Elle a fait 141 morts, dont 132 écoliers, et suscité une vague d'indignation à travers ce pays endeuillé régulièrement par des attentats islamistes.
Au Pakistan, les condamnations à mort sont relativement fréquentes, mais cette sentence n'était plus appliquée depuis 2008, hormis dans un cas lié à la cour martiale, le pays respectant un moratoire sur la peine capitale. Mais après l'attaque de Peshawar, "le Premier ministre a approuvé l'abolition du moratoire sur la peine de mort dans les cas de terrorisme", a déclaré mercredi un haut responsable du bureau de Nawaz Sharif.
Selon Amnesty International, environ 8 000 condamnés à mort se trouvent actuellement dans les prisons pakistanaises. Certains d'entre eux ont été jugés par des tribunaux antiterroristes, réputés plus efficaces, même si leurs crimes ne sont pas liés directement à des affaires de terrorisme, dénoncent aussi des organisations de défense des droits de l'homme. Le maintien du moratoire avait été considéré comme l'un des points clés ayant permis au Pakistan d'obtenir, il y a un an, le statut de "GSP+" lui permettant d'exporter sans barrière tarifaire de nombreux produits, notamment le textile, vers l'Union européenne, son premier partenaire économique.
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