Argentine : le président ultra-libéral Javier Milei obtient un feu vert crucial au Sénat sur ses réformes controversées
La réforme de l'Etat par le président argentin ultra-libéral Javier Milei a franchi une étape clé mercredi 12 juin au Sénat, qui a approuvé son projet contesté, après une journée marquée par des émeutes qui ont fait une dizaine de blessés. Le texte, qui prévoit notamment des privatisations et une flexibilisation du marché du travail, doit être approuvé définitivement jeudi matin par la chambre haute après quelques modifications à la marge. Il retournera ensuite entre les mains de la Chambre des députés qui se prononcera sur son adoption définitive.
Les sénateurs débattaient depuis mercredi de la nouvelle version de la loi phare du gouvernement Milei dite "omnibus", adoptée avec des changements majeurs par la Chambre des députés en avril. L'exécutif a fait des concessions sur le nombre des privatisations, passées d'une quarantaine dans la version initiale à moins de 10. La privatisation de la compagnie aérienne publique Aerolineas Argentinas est toujours sur la table.
En parallèle des discussions au Sénat mercredi, des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants anti-Milei ont éclaté à Buenos Aires. Sept personnes, dont cinq députés d'opposition, ont été soignées à l'hôpital, selon le ministère de la Santé, après avoir été aspergées de gaz lacrymogènes, tandis que des dizaines de personnes ont été prises en charge.
Des voitures ont été incendiées et la police a riposté à des jets de projectiles par des tirs tendus de balles en caoutchouc et des lances à eau. Au moins dix personnes ont été arrêtées et neuf policiers ont été blessés, a rapporté un porte-parole du ministère de la Sécurité auprès de l'AFP.
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