Argentine : investi président, l'ultralibéral Javier Milei promet un "choc" d'austérité pour redresser le pays

"Nous savons que la situation va empirer à court terme", a prévenu l'économiste, trois semaines après sa victoire à la présidentielle.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Javier Milei s'exprime devant le Parlement argentin après avoir été investi président, le 10 décembre 2023, à Buenos Aires (Argentine). (GUSTAVO GARELLO/AP/SIPA)

L'Argentine entre dans une "nouvelle ère". L'ultralibéral Javier Milei a été investi président, dimanche 10 décembre, en prêtant serment trois semaines après sa retentissante victoire électorale. Ce nouveau venu sur la scène politique argentine, âgé de 53 ans, a juré d'honorer sa charge avec "loyauté et patriotisme" et a revêtu l'écharpe présidentielle ciel et blanc.

Dans la foulée de la brève cérémonie, Javier Milei a prononcé son premier discours de président, non pas devant les parlementaires comme c'est la tradition, mais face à la foule depuis les marches du Parlement. "Il n'y pas d'alternative à un ajustement, il n'y a pas d'alternative à un choc" en matière budgétaire, car "il n'y pas d'argent", a-t-il d'emblée prévenu. "Nous savons que la situation va empirer à court terme, mais, après, nous verrons les fruits de nos efforts", a-t-il ajouté dans un discours offensif, promettant de "prendre toutes les décisions nécessaires".

Bolsonaro et Zelensky présents

Confrontée à une inflation de 143% sur un an, à un endettement structurel et à une pauvreté qui frappe 40% de la population, la troisième économie d'Amérique latine se prépare dans les prochains jours ou semaines à des ajustements douloureux. Avant même son investiture, Javier Milei a promis une thérapie de choc pour réduire la dépense publique. Il a prévenu que l'inflation ne serait pas maîtrisée avant "18 à 24 mois".

Javier Milei a été investi sous le regard de dirigeants ou politiciens nationalistes, comme l'ex-président d'extrême droite brésilien Jair Bolsonaro, le Premier ministre hongrois Viktor Orban ou encore Santiago Abascal, le chef de la formation espagnole d'extrême droite Vox. Le roi d'Espagne Felipe VI était également présent, ainsi que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avec qui il a eu une longue accolade.

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