Arabie Saoudite : un emblématique opposant au régime exécuté
Vives tensions en Arabie Saoudite après l'exécution d'un chef religieux chiite, figure de la contestation contre le régime.
Le décompte est macabre. 47 hommes ont été exécutés pour terrorisme islamiste ce samedi 2 janvier en Arabie Saoudite. Parmi eux, le dignitaire chiite Nimr Baqr al-Nimr, le fer de lance d'un mouvement de protestation qui avait éclaté en 2011 dans l'est du pays. C'est dans cette région du royaume sunnite que vit l'essentiel de la minorité chiite.
"Un acte de guerre"
"Aujourd'hui, le fait d'exécuter un dignitaire chiite, ça ne peut que provoquer un ressentiment extrêmement fort dans le monde chiite de manière générale. Autrement dire en Syrie, en Irak, où les chiites sont majoritaires, en Iran bien évidemment, c'est très concrètement un acte de guerre à la fois politique et religieux", explique Frédéric Encel, maitre de conférences à Sciences-Po Paris. L'Iran, chiite, avait prévenu que l'exécution de l'imam coûterait cher à l'Arabie Saoudite. Partout dans le pays, les chiites dénoncent cette exécution, tout comme à Bahreïn, un État voisin où des dizaines de personnes ont aussi manifesté leur colère. Le royaume saoudien a décidé d'employer les grands moyens dans une région où les tensions sont déjà extrêmement vives entre les différentes communautés.
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