Le projet de barrage de Pakitzapango au Pérou menace de dévaster le territoire Ashaninka. 100 000 hectares de forêt primaire seraient ainsi noyés. Ce barrage condamne également tout un peuple qui vit dans cette région depuis 5000 ans, à la frontière du Pérou et du Brésil, loin de la société moderne.
C'est tout simplement le mode de vie de 10 000 personnes qui est en jeu. En l'occurrence des Indiens installés le long du Rio Ené. Aujourd'hui, la vallée n'est accessible que par pirogue. Conséquence: les Ashaninkas vivent en semi autarcie, protégeant leur mode de vie ancestral. La nature n'a pas de secret pour eux. Ils ont notamment acquis un immense savoir sur les vertues médicinales des plantes.
Une femme, Ruth Mestoquiari, a pris la tête du front du refus. Elle demande le classement de la forêt au Patrimoine mondial de l'humanité, et ainsi la sanctuarisation écologique de la vallée du Rio Ené.
L'exploratrice Jéromine Pasteur a rencontré ce peuple depuis plus de vingt ans. Les Ashaninkas l'ont adoptée, et la Française est devenue l'une de leurs ambassadrices.
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