Un Américain exécuté dans le Dakota du Sud après avoir renoncé à faire appel
Après avoir crié son innocence pendant 22 ans, il avait reconnu les faits au début du mois et renoncé à faire appel.
AMERIQUES - C'est la deuxième exécution d'un condamné à mort dans le Dakota du Sud (nord des Etats-Unis) en seulement quinze jours, après une interruption de cinq ans. Donald Moeller, 60 ans, est mort par injection létale mercredi 31 octobre, a annoncé une porte-parole des services pénitentiaires du Dakota du Sud, provoquant l'indignation jusqu'en Europe.
Après avoir clamé son innocence depuis les faits en 1990, l'homme avait finalement admis début octobre avoir violé et poignardé une fillette de 9 ans, après l'avoir enlevée dans un supermarché où elle était allée acheter des bonbons. Par ce revirement, il avait alors renoncé à faire appel et déclaré qu'il méritait la peine de mort, à laquelle il avait été condamné en 1992. L'exécution s'est déroulée en présence des parents de la petite victime.
Indignation en Europe
La France a aussitôt condamné cette exécution et "exhorté les autorités du Dakota du Sud à rétablir le moratoire et à engager un débat sur l'abolition de la peine capitale", selon le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot. Il s'agit en effet de la quatrième exécution en 65 ans dans cet Etat, où un moratoire a été mis en place de 1947 à 2007.
La représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, avait par ailleurs demandé la grâce de Donald Moeller, ainsi que celle d'Eric Robert, exécuté quelques jours plus tôt pour le meurtre d'un gardien de prison, un an après sa condamnation.
Donald Moeller est le 34e condamné exécuté cette année aux Etats-Unis, selon le Centre d'information sur la peine capitale. La 35e est programmée mercredi soir au Texas (sud), l'Etat qui exécute un tiers des condamnés américains. Donnie Roberts, 41 ans, a été condamné à mort pour le meurtre de sa petite amie alors qu'il était en liberté conditionnelle. Il réclame également d'être exécuté.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.