Trinité-et-Tobago : après le naufrage mystérieux d'un navire, la marée noire n'est toujours pas contenue

L'état d'urgence a été déclaré dans cet archipel des Caraïbes. Environ 15 km de côtes ont été souillées sur Tobago, l'une des deux îles du pays pétrolier.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une marée noire affecte Trinité-et-Tobago après le naufrage d'un navire non identifié, le 10 février 2024. (CLEMENT WILLIAMS / AFP)

Une catastrophe environnementale et économique. La marée noire affectant Trinité-et-Tobago après le naufrage d'un navire non identifié, mercredi, n'est toujours "pas sous contrôle", a prévenu dimanche 11 février le chef du gouvernement de cet archipel des Caraïbes. "Le nettoyage et la réhabilitation ne pourront commencer que lorsque la situation sera sous contrôle. Pour l'instant, elle ne l'est pas", a déclaré le Premier ministre Keith Rowley, en décrétant officiellement l'état d'urgence.

Des plongeurs ne sont pas parvenus à boucher la fuite du navire, qui mesure environ 100 mètres de long, et l'Agence de gestion des catastrophes de Tobago a signalé qu'il n'y avait aucun signe de vie sur le mystérieux navire Gulfstream responsable de la marée noire. Environ 15 km de côtes sont souillées sur Tobago, l'une des deux îles de ce pays pétrolier caribéen de 1,4 million d'habitants, proche du Venezuela.

La saison du carnaval affectée

Des centaines de volontaires s'activent pour tenter de contenir la progression de la tache épaisse d'hydrocarbure, mais cela ne suffit pas. En plus d'affecter l'écosystème local, la marée noire menace aussi des recettes touristiques vitales. Trinité-et-Tobago s'apprête à accueillir des milliers de touristes pour la saison du carnaval. Or, de nombreux complexes touristiques et hôtels de Tobago, comme le Magdalena Grand, sont touchés. Le gouvernement a donc lancé un appel pour que davantage de personnes se joignent aux volontaires. Les autorités ont aussi demandé aux touristes de ne pas s'approcher des zones contaminées. 

Le bateau à l'origine du désastre, le Gulfstream, reste une énigme, sans pavillon identifié ni appels d'urgence envoyés par l'équipage le jour du naufrage. "Nous ne savons pas à qui appartient ce bateau. Nous n'avons aucune idée de là d'où il venait, pas plus que nous savons ce qu'il contient", a insisté  Keith Rowley, sans exclure que l'embarcation ait pu servir à des trafics.

"Nous ne savons pas si c'est un cargo, un pétrolier ou une barge car seule la quille est visible et ses éléments physiques permettant de l'identifier sont sous l'eau, à un endroit inaccessible pour l'instant", a ajouté Keith Rowley. Initialement, il était censé transporter du sable et du bois. Le bateau, qui a chaviré au large du parc éco-industriel de Cove, au sud de Tobago, a été emporté par les courants vers le rivage.

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