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"Maintenant ça y est, c'est la guerre civile" : cette nuit, des scènes de guérillas urbaines en Bolivie

Pillages, affrontements... La Bolivie a plongé dans le chaos, lundi, dans les heures qui ont suivi la démission du président Evo Morales, qui a annoncé être en route pour le Mexique.

Article rédigé par franceinfo - Alice Campaignolle
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des Boliviens bloquent une rue dans les environs de la place principale de La Paz, en Bolivie, le 11 novembre 2019. (RONALDO SCHEMIDT / AFP)

"Maintenant ça y est, c'est la guerre civile !", ont lancé des partisans du président démissionnaire Evo Morales, dans les rues d'El Alto, lundi 11 novembre dans la soirée. Armés et prêts à en découdre avec l'opposition, ils s'en sont pris aux forces de l'ordre.

Des milliers de partisans du dirigeant socialiste ont quitté El Alto, commune voisine de La Paz et bastion d'Evo Morales, pour gagner le siège de l'Assemblée, selon des sources policières et législatives, laissant craindre des affrontements avec les forces de l'ordre et les partisans de l'opposition. Arborant des whipalas, le drapeau symbole des peuples indigènes, ces manifestants refusent la démission d'Evo Morales, dimanche, sous la pression de l'armée et de la police.

Des scènes de guérillas urbaines

Les habitants, apeurés, sont restés terrés chez eux toute la journée, les yeux rivés sur les réseaux sociaux où circulaient beaucoup de fausses informations qui ont fait monter la tension : état de siège décrété, ou encore groupes de combattants déjà dans la ville... Mais ce que tous attendaient lundi 11 novembre, c’était l’annonce du commandant en chef des armées, Williams Kaliman : "Nos forces de police se sont retrouvées débordées. En raison de son devoir constitutionnel, l’armée a accepté de travailler au maintien de l’ordre, main dans la main avec la police", a expliqué le général.

Les militaires se sont donc alliés aux forces de police pour faire revenir le calme dans la capitale. Si cette intervention était réclamée par beaucoup de citoyens, c’est une décision qui rappelle des moments noirs de l’histoire bolivienne. Le général Kaliman a cependant tenu à rassurer les Boliviens.

Jamais les forces armées n’ouvriront le feu sur le peuple.

Le général Williams Kaliman, commandant en chef de l'armée bolivienne

L'ex-président bolivien Evo Morales, qui s'est dit menacé, a entre-temps rejoint le Mexique où il a obtenu l'asile"Frères et sœurs, je pars pour le Mexique", a-t-il tweeté lundi peu après 21h30 heure locale (01h30 ce mardi).

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